L’armée nigérienne et la force française Barkhane ont tué une quinzaine de jihadistes dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’ouest du Niger.

L’État-major français a annoncé, dimanche 30 décembre, que la force « Barkhane » et l’armée nigérienne, avaient abattu une quinzaine de terroristes dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d’une action conjointe. 

Le raid est intervenu au nord-ouest de Tongo Tongo, village du sud-ouest du Niger, à environ 175 kilomètres au nord de Niamey, où une patrouille de militaires américains et nigériens avait été la cible le 4 octobre 2017 d’une embuscade meurtrière de combattants de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

« Un raid aérien combiné de chasseurs et d’hélicoptères Tigre a, dans un premier temps, frappé les différents points de regroupement des groupes armés terroristes situés dans une zone d’un rayon d’une quinzaine de kilomètres », précise l’État-major français, cité par les médias français. Il s’agirait vraisemblablement de membres de l’organisation « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS).

L’opération s’est, ensuite, poursuivie au sol. Les militaires nigériens et français notamment des commandos parachutistes et de montagne, appuyés par des hélicoptères français, se sont emparés « des différentes positions avant de conduire une fouille complète de toute la zone pendant les quarante-huit heures qui ont suivi ».

Les officiels français ne ratent pas une occasion pour démontrer l’efficacité de la force conjointe transfrontalière du G5 Sahel, créée en juillet 2017 par le Niger, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie. Sur Twitter, la ministre française des armées, Florence Parly a salué la montée en puissance des armées alliées en son sein. Il s’agissait toutefois d’une opération strictement franco-nigérienne qui n’a pas associé la force anti-terroriste conjointe du G5 Sahel. Cette force, qui suscite beaucoup d’attentes, a subi un coup d’arrêt brutal après l’attaque de son QG le 29 juin au Mali et doit reprendre ses opérations au début 2019.