Les travaux du dialogue national initié par le président Macky Sall connaîtraient des changements.

Pouvoir, opposition et « non-alignés » sont tombés d’accord pour que les concertations prévues le 28 mai soient dirigées par une personnalité indépendante.


Les opposants -qui avaient accepté l’idée de prendre part à un dialogue national- en avaient fait une exigence fondamentale. En vérité le pouvoir n’avait jamais cherché à imposer qui que ce soit.

C’est le président Macky Sall, lui-même qui avait appelé au dialogue, comme il l’a fait depuis son avènement à la magistrature suprême. Ce sont les opposants qui brillent par le manque de cohérence de leur démarche. Maintenant, ils acceptent de participer à un dialogue avec un pouvoir…dont ils nient la légitimité ?

Jusqu’ici les quatre perdants de la présidentielle du 24 février : Issa Sall, Madické Niang, Ousmane Sonko et Idrissa Seck affirment « ne pas reconnaître la victoire de Macky Sall ». C’est évidemment ridicule car la transparence du scrutin est incontestable et le triomphe de Macky Sall l’est tout autant.

Mais comme ils n’en sont pas à une contradiction près, ils vont s’asseoir ou se faire représenter à la table du dialogue avec le pouvoir sorti des urnes et validé par les institutions compétentes. Mieux vaut tard que jamais !

L’important est d’enclencher le processus et c’est aussi une occasion pour ces opposants de sauver la face.
 Déjà l’acceptation de la « commission cellulaire présidée par une personnalité indépendante » est présentée comme une « victoire » par certains opposants qui ont oublié que l’ambassadeur Seydou Nourou Bâ avait déjà rempli des fonctions analogues, auparavant. Avec la bénédiction du président Macky Sall. Ce dernier a toujours favorisé un dialogue inclusif et sincère.

Mais, pour dialoguer, il faut, au moins être deux, et respecter les termes de références établis d’accord partie. Le ministre de l’intérieur Aly Ngouille a présidé la réunion qui a permis d’adopter ces termes de référence.

Le décor est planté et le rendez-vous du 28 mai devrait rassembler tous ceux qui ont à cœur de renforcer la démocratie sénégalaise. La démocratie est une œuvre humaine imparfaite dont la sève nourricière est le dialogue permanent, mené de manière lucide et responsable. Le PDS sera-t-il le grand absent comme il l’a été lors de la présidentielle ?

Wait and see.