Le scrutin législatif est prévu le 10 mars en Guinée-Bissau et devrait être suivi par une élection présidentielle.

Compte à rebours enclenché pour les élections législatives en Guinée-Bissau. Samedi, la campagne pour ces élections du 10 mars a démarré dans le pays. Ce scrutin, initialement prévu en novembre 2018, doit permettre de mettre fin à la crise que traverse le pays.

Le scrutin législatif devrait être suivi par une élection présidentielle. Ce processus électoral pourrait ouvrir la voie à une levée des sanctions internationales imposées à ce pays depuis 2012 à la suite d’un coup d’État militaire.

La crise sévit dans le pays depuis l’éviction en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.

« Le président a soulevé la question des sanctions concernant les auteurs du coup d’État. C’est un dossier que nous allons amener avec nous pour l’examiner à New York », a déclaré à la presse Anatolio Ndong Mba, chef d’une mission de l’ONU. Il a bouclé samedi avec sa délégation une visite de 24 heures à Bissau, après avoir rencontré le chef de l’État, le Premier ministre, les acteurs politiques et la société civile.

La campagne électorale dure jusqu’au 8 mars. 21 formations dont le PAIGC sont en lice pour le scrutin du 10 mars, à un seul tour, dans ce pays à régime parlementaire. Des caravanes formées de plusieurs véhicules ont quitté Bissau samedi, pour y revenir prochainement.

Les cortèges se sont dirigés vers deux des plus grandes villes du pays, Bafata et Gabu, dans l’est, région qui forme la deuxième plus grande circonscription électorale après la capitale.

Les élections du 10 mars doivent permettre de renouveler les 102 sièges de l’Assemblée nationale dominée par l’opposition, avec 15 députés pour le mouvement pour l’alternance et la démocratie (Madem) et 41 députés pour le Parti pour la rénovation sociale (PRS). Le PAIGC, après notamment une dissidence de députés du Madem, compte actuellement 42 députés.