L’UPC de l’opposant Zéphirin Diabré, réclame la démission du gouvernement burkinabè.

Le bilan de l’attaque contre une base militaire burkinabè a été revue à la hausse : 24 morts, 7 blessés et 5 disparus. L’attaque qui a frappé une base militaire dans le nord du Burkina Faso lundi est la plus meurtrière jamais subie par l’armée burkinabè dans sa confrontation avec les groupes terroristes depuis 2015, conduisant l’opposition à réclamer la démission du gouvernement.

Le principal parti d’opposition du Burkina Faso, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), a demandé mardi la démission du gouvernement, le jugeant incapable de faire face à la situation.

« Le gouvernement Dabire a complètement échoué. L’UPC demande la démission pure et simple du gouvernement, et la nomination par le président Roch Kaboré d’une nouvelle équipe qui aura pour mission première la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des Burkinabè », a déclaré le mouvement dans un communiqué, relayé par l’AFP.

Selon ce parti dirigé par Zéphyrin Diabré, l’équipe gouvernementale est « dépassée par la tournure des événements » et « croise à présent les bras, attendant ce que le hasard fera d’eux et des Burkinabè ».

L’état-major général des armées burkinabè a actualisé mardi dans un communiqué le bilan de l’attaque, attribuée à des terroristes, qui a frappé lundi à l’aube le détachement militaire de Koutougou, dans la province du Soum. Son précédent bilan lundi faisait état d’une dizaine de militaires tués et de plusieurs blessés.

Il s’agirait visiblement une attaque bien préparée et coordonnée par plusieurs groupes terroristes. « Ils ont tiré à l’arme lourde sur le camp de base, notamment des roquettes qui ont incendié plusieurs installations, des moyens roulants et de l’armement », selon des sources militaires citées par l’AFP.

Jusque-là, la plus grave attaque terroriste perpétrée contre l’armée burkinabé avait fait 12 morts à Nassoumbou, dans la même province du Soum, en décembre 2016. Une quarantaine d’assaillants, là aussi à bord de pick-up et de motos, avaient attaqué un poste militaire situé à une trentaine de kilomètres du Mali.

L’armée burkinabè avait aussi subi un revers sans précédent en mars 2018, quand une attaque terroriste avait dévasté son état-major général, en plein centre de la capitale Ouagadougou, faisant huit morts.