Un accord “historique” entre militaires et chefs de la contestation a finalement été signé.

Les civils, membres de l’Alliance pour la Liberté et le Changement (ALC) et la junte militaire ont finalement réussi à parapher un Accord définitif pour le partage du pouvoir au Soudan, hier mercredi 17 juillet 2019.

Il aura fallu toute la nuit du mardi au mercredi pour que civils et militaires, aidés par les facilitateurs d’Éthiopie et de l’Union africaine, parviennent à un consensus sur le texte final de l’Accord.

Les deux parties ont signé le document intitulé ” Déclaration politique ” qui permettra désormais, de procéder à la formation d’un gouvernement, la mise sur pied d’un Conseil législatif de transition, pilotés par un Conseil souverain de transition, comprenant 6 civils et 5 militaires.

La présidence du dit comité sera tournante entre militaires et civils, pendant un peu plus de trois ans que durera la période de transition. Cependant, les militaires auront le privilège d’assumer, en premier lieu, la présidence de l’organe souverain de transition pour une période de 21 mois, puis, la présidence sera confiée à un civil, issu de l’ALC, pour le reste de la transition, soit 18 mois.

Dans la Déclaration politique, signée hier mercredi par les militaires et l’ALC, il est stipulé qu’il sera procédé incessamment à la nomination d’un Premier ministre, choisi parmi les civils. Il sera chargé de proposer au Conseil souverain, la liste des membres du gouvernement, tous des civils, exceptés les Ministères de la Défense et de l’Intérieur, qui seront occupés par des militaires issus des 5 du Conseil souverain.
Un Conseil législatif de transition sera également mis sur pied pour valider les textes et règlements permettant de faire marcher les activités administrative. Il sera composé à 67% de membres de l’ALC et de 33%, pour les autres forces vives de la nation, non signataires de la Déclaration politique du 17 juillet 2019. De même, il sera créé une commission d’enquête indépendante, chargée d’enquêter sur les brutalités du 3 juin dernier ainsi que sur toute autre exaction commise durant la période de contestation.
Enfin, les signataires de la Déclaration politique, lancent un appel à l’Union africaine, l’Igad, l’Onu, le Conseil de sécurité, la Ligue arabe, l’OCI et l’Union européenne ainsi qu’aux pays amis, pour soutenir financièrement et matériellement les nouvelles Autorités et d’œuvrer pour que le Soudan soit rayé de liste des pays pouvant abriter des terroristes. Ils demandent, en conséquence que toutes sanctions économiques ou autres, frappant le Soudan, soient enfin levées.
La Déclaration exhorte les nouvelles autorités à reprendre dans les plus brefs délais, l’exécution du processus de paix, notamment dans les régions en conflit, tel que le Darfour.