Assemblée générale de l’union Africaine

Un premier groupe d’étudiants ghanéens évacués d’Ukraine a été rapatrié mardi au Ghana, à l’heure où les pays africains intensifient leurs efforts pour aider leurs ressortissants à fuir l’invasion russe.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, a lui déclaré qu’il commencerait à évacuer dès mercredi plus de 1.500 de ses ressortissants ayant trouvé refuge en Pologne, en Hongrie et en Roumanie.

En tout, plus de 660.000 personnes fuyant l’Ukraine ont afflué vers les pays voisins, des chiffres qui augmentent de façon « exponentielle », a indiqué hier mardi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

« A ce rythme, la situation semble devoir devenir la plus grande crise de réfugiés du siècle en Europe », a déclaré une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, lors d’un point de presse à Genève.

Hier mardi, 17 étudiants ghanéens sont arrivés l’air soulagé à Accra, capitale du Ghana, et ont dit vouloir retrouver leurs familles au terme d’un voyage éprouvant.

Un total de 527 ressortissants ghanéens ont franchi les frontières ukrainiennes pour rejoindre plusieurs pays européens et seront bientôt rapatriés s’ils le souhaitent, a déclaré la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, cité par l’AFP.

Avant l’offensive, l’Ukraine accueillait 16.000 étudiants africains, selon l’ambassadrice d’Ukraine à Pretoria, Liubov Abravitova, qui tente de faciliter le rapatriement de certains d’entre-eux.

Selon elle, beaucoup de pays africains n’ont pas d’ambassade à Kiev, mais plutôt à Moscou ou d’autres capitales, ce qui ne simplifie pas la situation.

Les Nigérians constituent l’un des plus importants contingents d’étudiants africains. Le pays le plus peuplé d’Afrique compte 8.000 ressortissants en Ukraine, dont 5.600 étudiants, a indiqué son ministre des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama.

L’Union africaine (UA), avait fait part lundi de son inquiétude après les accusations croissantes de comportements racistes à l’encontre de ressortissants africains aux frontières ukrainiennes, dont certains semblent empêchés de s’y rendre ou de les franchir.