Les records olympiques continuent de tomber à Tokyo, ceux de la contamination à la Covid, dans le monde, aussi.


2 millions de personnes contaminées avec la troisième ou quatrième vague (selon les continents), qui font encore basculer les Etats dans la perplexité, voire le désespoir.

En effet, l’économie mondiale qui « commençait à voir le bout du tunnel » (si on ose dire), avec les vaccinations massives réalisées aux USA, en Chine et en Europe, est de nouveau en zone de forte turbulence.

D’où la panique des Occidentaux notamment, qui programment à la chaîne, une troisième dose de vaccin. Même si aucun pays n’a, encore réussi, à vacciner la totalité de ses ressortissants, ni avec une dose, encore moins avec deux doses.

Il est vrai qu’il y a des citoyens libres qui refusent de se faire vacciner, les uns par idéologie, les autres sous l’emprise de l’obscurantisme, certains, parce qu’ils n’ont pas accès aux vaccins.

Le président américain, Joe Biden est exaspéré par les récalcitrants qui « mettent en danger la vie des autres et qui mettent en péril la reprise économique. »

Que faire ?

Rendre obligatoire la vaccination pour les personnes sur lesquelles l’Etat fédéral a une autorité : fonctionnaires, personnel de santé, militaires, etc.

Les maires et gouverneurs peuvent en faire de même, en exigeant un « passe-sanitaire » pour accéder aux salles obscures, restaurants, théâtres, lieux de sports etc. C’est le cas à New-York et en France aussi.

Mais, rien ni personne ne peut obliger les « die-hard » à obtempérer.

Il faut donc faire sans eux et espérer que l’ « immunité collective finira par être atteinte ».

Le constat suivant lequel, même ceux qui sont totalement vaccinés, pouvaient encore être contaminés et pire, continuer à contaminer d’autres, semble pousser de plus en plus de gouvernements à programmer une troisième dose, « pour les plus âgés et les plus fragiles ».

L’OMS (qui craint que cette nouvelle donne n’impacte négativement le peu de solidarité vaccinale qui existe entre le Nord et le Sud), demande aux Occidentaux de retarder les troisièmes doses.

Biden a déjà dit niet, en faisant remarquer que son pays pouvait faire les deux, c’est à dire la troisième dose et le don de vaccins. Il insiste sur le fait que les USA ont donné des vaccins plus que tout autre Etat.

L’Allemagne a programmé une troisième injection ainsi que le Royaume Uni et la France.

Dans la bataille pour la survie économique et la survie tout court, la solidarité a des limites objectives.

Les Occidentaux n’ont jamais été des philanthropes sans arrières pensées. Les grandes firmes capitalistes comme Pfizer et Moderna, qui font des bénéfices records -des records sonnants et trébuchants, si on peut souligner- ont décidé d’augmenter les prix de leurs vaccins.

Peut-être dans la dynamique olympienne : cituis, altuis, fortuis .

Pour toujours plus de profits ! Le capitalisme est amoral, c’est bien connu.

Mais, une pandémie, pour être vaincue, exige une mobilisation planétaire.

Elle ne peut être surmontée de manière localisée, dans un monde « mondialisé ».

La solidarité devient donc un instinct de survie, plus qu’un devoir moral.

L’économie mondiale ne va pas redémarrer de manière significative, si tous les continents ne sont pas arrachés des griffes mortelles de la Covid.

Et, si la lutte contre la Covid « relançait » l’esprit olympique d’une compétition sportive saine, fair-play et qui met en exergue l’humanisme universel ?

Il est permis de rêver, même sous le ciel assombri des contaminations et des vies fauchées par le virus mortel.