Le développement de l’Afrique est au menu du jour au sommet du G20 à Hambourg. La chancelière allemande Mme Merkel y tenait beaucoup et a préparé tout particulièrement ce rendez-vous politique et économique. Elle avait organisé une rencontre il y a quelques jours à cet effet avec la participation de plusieurs chefs d’Etat africains. Cette fois-ci aussi nombre d’entre eux auront fait le déplacement.
Merkel a compris que l’avenir du monde se joue en Afrique dans les trente prochaines années qui vont voir la population du continent dépasser les deux milliards d’individus. Avec toutes les opportunités d’investissements dont profitent les chinois qui sont devenus les premiers bailleurs du continent où ils ont supplanté les Occidentaux.
Le rendez-vous avec l’Afrique est dans l’intérêt de tous. Pour un partenariat économique gagnant-gagnant car l’Afrique a encore des potentialités exceptionnelles que les razzias colonialistes n’ont pas pu annihiler. Et surtout elle a une démographie galopante qui est à la fois un atout et un défi à relever. L’Afrique a un urgent besoin d’investissements dans tous les domaines : industrialisation, infrastructures, éducation et formation etc…Plus que jamais elle a donc besoin de partenaires au développement respectueux et rigoureux. Elle n’a pas à mendier quoi que ce soit. Elle a ses propres richesses et sa souveraineté. Elle coopère avec qui elle veut pour défendre ses intérêts et préparer l’avenir de ses enfants.
L’Europe a justement intérêt à s’engager aux côtés de l’Afrique pour booster sa propre économie qui a des parts de marché à conquérir et des menaces notamment terroristes à juguler. En partenariat avec les africains agressés au Sahel, au centre et à l’Est du continent par divers groupes islamistes qui ciblent aussi l’Europe. Ce phénomène se traduit par des migrations massives qui s’ajoutent à celles venues de Syrie, d’Irak du Yemen etc.
Mme Merkel a bien compris les enjeux et si elle se focalise sur le « défi africain » c’est bien pour cela. Elle assume donc un leadership éclairé en tant que patronne de la première puissance économique européenne.
Les chefs d’Etat africains doivent profiter de l’occasion pour soumettre aux investisseurs des projets bien ficelés qui répondent aux besoins des populations africaines. Ceux intégrateurs sont à privilégier. Car les petits états ne son pas économiquement intéressants pour les grands investisseurs. C’est pourquoi le NEPAD doit être re-dynamisé, mais aussi la CEMAC, la CEDEAO, la SADC etc.
Il faut saisir l’occasion. C’est le moment de l’Afrique. Le bon.