Le président américain voulait assouplir les mesures de confinement et de distanciation sociale pour faire redémarrer la machine économique du pays; mais a été obligé de les prolonger jusqu’à la fin du mois d’avril.
Ecartée donc la date du 12 avril (Pâques) qu’il avait ciblée pour se plier aux conseils des médecins de sa task force (Dr Anthony Fauci et Deborah Birx) qui l’ont convaincu en brandissant le chiffre potentiel de 100 000 morts du coronavirus voire plus qui pourraient survenir aux USA.
Il s’agit de résultats découlant d’une modélisation basée sur les informations recueillies concernant le développement de la pandémie sur le sol américain.
Ces chiffres qui font froid dans le dos oscillent entre 2 millions de morts et 100 mille(à 200 mille).
D’aucuns ont qui cherchent à faire dans le sensationnel, ont annoncé des « affirmations » là où sont mises en exergue des « probabilités ».
Pour le moment les USA ont le nombre le plus élevés de personnes contaminées par le coronavirus :plus de 137 000, (au moment où ces lignes sont écrites) et comptabilisent 2400 morts.
L’Italie qui détient le record du nombre de personnes décédées du coronavirus a atteint :10 000 morts. L’Espagne suit avec plus de 6500 morts et 79 000 personnes contaminées.
A l’évidence l’épicentre de la pandémie se trouve toujours en Europe où la France enregistre plus de 2500 morts pour plus de 40 000 cas et l’Italie qui compte plus de 90 000 cas.
Sur un total de 183 pays dans le monde avec plus de 720 000 cas ayant occasionné plus de 33 000 morts.
Il faut cependant mettre aussi en relief le nombre de 134 000 personnes guéries du coronavirus.
Les USA sont cependant dans une phase difficile avec un pic annoncé (par Trump lui-même)prévu pour Pâques.
C’est ainsi que le confinement et la « distanciation sociale » seront maintenus jusqu’au 30 avril.
Trump espère un « retour à la normale » vers début juin.
Le président américain est pressé par le temps car une élection à affronter pour un deuxième mandat ..
Tout semblait bien se passer pour lui : boom économique, chômage au plus bas, des démocrates divisés, un sénat tout acquis à sa cause, la cour suprême aussi.
Mais le coronavirus est venu tout chambouler et cela explique pour quoi, Trump a voulu nier l’évidence et a minimisé la pandémie, au début.
Ce qui fait que les USA n’ont pas anticipé l’achat et/ou la production d’équipement nécessaires (masques, lits d’hôpitaux, appareil de ventilation respiratoire etc.)
Ensuite Trump a tardé à signer le décret sur la « Defense Production Act » qui permet au gouvernement fédéral d’imposer aux industriels de fabriquer des équipements spécifiques liés aux besoins du pays. Il a fini par le faire, mais du temps a été perdu.
Aujourd’hui les USA totalisent le plus grand nombre de personnes infectées. Même si le nombre de morts est assez bas.
Trump s’est réjoui de la montée en puissance du nombre de personnes testées : 800 000 tests ont été réalisés hier.
Mais beaucoup reste à faire et le pays a accusé un retard qui est imputable à l’exécutif.
Cependant Trump a raison de pavoiser avec la mise sur le marché d’un test rapide qui ne dure que 15 mn et qui est entrain de calmer les esprits. Tout en permettant de révéler encore davantage de cas de contamination.
D’ores et déjà des Etats comme New-York (qui est l’épicentre du coronavirus aux USA), la Californie et la Louisane sont devenus des foyers de la pandémie qui méritent un soutien massif de l’Etat fédéral.
Le combat contre le coronavirus va demander du temps et Trump n’en a pas beaucoup.
Pourtant il ne devrait pas s’alarmer car les sondages concernant sa gestion de la crise sont curieusement bons.
Le package de 2000 milliards de dollars qu’il a fait voter au Congrès et qui prévoit des chèques aux familles impactées par des arrêts de travail (chômage temporaire) va encore booster sa popularité. Même si ces chèques ne vont arriver dans les boîtes à lettre des travailleurs que dans trois semaines environ.
Le problème à long terme est le temps qu’il faudra à l’économie pour retrouver son niveau d’avant coronavirus ?
Trump pourra toujours compter sur la FED pour irriguer l’économie en liquidités.
Il suffira d’utiliser la planche à billets et de prier pour que le virus s’éloigne bien avant le rendez-vous électoral du mois de novembre.