Le président américain Donald Trump

La première session de la convention démocrate -qui se tient en mode virtuel-a démarré en fanfare hier soir avec des attaques en règle contre Donald Trump qui a été ciblé pour son action politique qui divise le pays au lieu de renforcer son unité.

Ce thème de « l’unité » a permis de faire de cette première journée, un grand moment de communion patriotique avec, tout d’abord le soutien public de tous les anciens adversaires de Joe Biden, lors des primaires démocrates qui ont exhorté leurs partisans à voter pour le candidat du parti.

Avec, à l’esprit qu’il y va de l’avenir des USA de battre Trump et de mettre fin à son entreprise de déstructuration qui empoisonne le pays, en favorisant les tensions raciales, l’injustice sociale et la flambée de la pandémie du covid 19 que l’incompétence de l’Administration Trump a laissé se développer jusqu’à faire des Etats-Unis l’épicentre planétaire.

Ensuite de donner la parole à plusieurs figures du parti républicain qui ont choisi de rompre avec Trump et de soutenir Biden. Parmi elles, l’ex-gouverneur de l’Etat de l’Ohio (qui pourrait basculer démocrate le 3 novembre), John Kasich qui a osé fustigé l’action de Trump et d’appeler à voter démocrate.

Mais, c’est assurément l’ex-Première Dame, Michelle Obama qui a été la vedette de cette soirée d’ouverture. Dans un discours puissant et émouvant, elle a décoché des flèches terribles contre le successeur de son mari.

Elle a critiqué le manque d’empathie de Trump, ses échecs économiques et sa gestion catastrophique de la pandémie du covid 19. Elle s’est faite l’avocate d’une Amérique réconciliée avec ses valeurs républicaines d’égalité des chances pour tous ses citoyens, d’ouverture, de solidarité envers les plus faibles et qui combat vigoureusement la discrimination raciale.

Michelle Obama a séduit par sa sincérité et son courage. Elle a aussi fait un plaidoyer poignant pour Joe Biden, un homme loyal, plein d’empathie et qui est capable de sortir son pays de l’ornière. Elle a mis en exergue les souffrances subies par l’homme dans sa vie personnelle avec les décès de sa femme et de ses enfants.

Un homme que la vie n’a pas  épargné et qui partage ce sort avec nombre de ses concitoyens. Ce fut donc un hymne à l’unité pour faire barrage à Trump et Bernie Sanders qui a été l’adversaire le plus coriace de Biden lors des primaires a aussi entonné.

Pour supplier ses partisans « gauchistes » à se faire violence et voter Biden, la seule alternative  pour battre Trump et libérer le pays d’un pouvoir destructeur. La convention démocrate se poursuit ce jour, toujours en mode virtuel et toujours pour fustiger et l’action et le comportement de Trump. L’élection du 3 novembre sera un référendum sur Trump.

Pour le moment Biden est en tête des sondages  sur le plan national et au niveau des Etats en ce qui concerne le collège électoral, là où se décide, finalement ,la présidentielle. Toutefois rien n’est encore joué parce que l’avance de Biden qui était de 12 points en juillet a baissé à 9. Normalement la convention démocrate devrait la « rebooster » en attendant la convention républicaine, la semaine prochaine.

Une nouvelle polémique a éclaté hier avec l’annonce des républicains qui révèlent que Trump va s’adresser à la convention à partir de la Maison Blanche. Ce serait une entorse à l’esprit républicain, la Maison Blanche étant « celle » de tous les Américains qu’il faudrait préserver de l’esprit partisan. Trump est un transgresseur et donc n’en a cure.