Le sélectionneur de l’équipe de France de football, Didier Deschamps a rappelé Karim Benzema en équipe nationale pour participer au championnat d’Europe prévu du 11 juin au 11 juillet 2021.

Surprenante décision, qui met fin à un « bannissement de 5 ans » que rien ne justifiait, sauf un entêtement irrationnel, voire raciste.

Parce qu’il ne s’était pas agi seulement d’écarter Benzema, « pour maintenir la cohésion du groupe » -argument longtemps avancé- ; mais de rejeter tous les joueurs « arabes » talentueux, comme Nasri, Ben Arfa, pour ne citer que ceux là.

Ce choix douteux et anti- sportif, tranchait avec l’épopée « Blanc-Black -Beur » et la victoire historique de la France à la Coupe du monde 1998, disputée et remportée sur le sol hexagonal.

Ce triomphe sportif était aussi un moment historique de communion et de célébration des valeurs d’intégration et de respect de la différence que magnifie la République.

Didier Deschamps avait pris part à cette épopée, en tant que joueur, et ne pouvait ne pas avoir vécu intensément cette ferveur populaire, cette joie de vivre d’une France unie dans la diversité, lors de ce jour d’ivresse populaire sur les Champs-Elysées, après la victoire finale sur le Brésil.

C’est pourquoi l’attitude de Deschamps entraineur, envers Benzema, mais aussi les autres talents « arabes », était incompréhensible.

Car, il n’hésitait pas à aligner, parfois, 8 joueurs africains ou noirs sur 11 pour un match.

Il n’a jamais été pris en défaut pour propos racistes, comme le tristement célèbre Laurent Blanc -qui avait préconisé la réduction du nombre de joueurs non blancs dans les centres de formation en France-.

Pourquoi alors avait-il fermé la porte aux Benzema, Nasri, BenArfa et les autres ?

Pour s’aligner sur la position extrémiste de Noel Le Graet, président de la fédération française de foot. Certainement !Pour garder son poste de sélectionneur! Par lâcheté donc!

Pourquoi alors ce revirement aujourd’hui  ? Après avoir gagné la coupe du monde 2018, sans Benzema ?

Il y a sans doute une volonté de soigner son image et de sortir par la grande porte .

En effet, Deschamps va quitter son poste d’entraineur, après avoir réussi à égaler Aimé Jacquet qui avait gagné la Coupe du monde 1998.

Le choix de battre sa coulpe et de ramener Benzema le grandit encore davantage, lui qui l’était déjà par ses exploits à la tête des « Bleus » comme joueur et comme coach.

Il prouve définitivement qu’il n’a jamais été raciste et qu’il avait simplement dérapé, par manque de courage.

En vérité, personne n’a besoin d’explication de sa part. La vérité du terrain suffira et le comportement de Benzema sera le meilleur des jugements.

Ce dernier qui a déjà porté 81 fois le maillot national et inscrit 29 buts, n’a rien à prouver. Sauf qu’il est toujours très attaché à son pays, la France.

Son retour est un triomphe et une ode au patriotisme bien compris qui ne pousse à aucun reniement.

La diversité  est un atout pour la France et il en est de même pour le Brésil, l’Angleterre, l’Allemagne des frères Boateng, naguère le Portugal de Eusebio etc.

Le ciel du foot brille des couleurs de l’arc-en-ciel.

Le retour de Benzema honore la France et honore aussi Deschamps. Ce sont les valeurs humaines, sportives et universelles qui inscrivent un nouveau but de légende pour des « tricolores » deux fois étoilés  dans la compétition reine du ballon rond.