Le procès à Paris de l’ex-patron de l’athlétisme mondial (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, et de son fils, est fixé au 13 janvier 2020.

Le procès à Paris de l’ex-patron de l’athlétisme mondial (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, et de son fils est prévu du 13 au 23 janvier 2020. Les deux sont soupçonnés d’être au cœur d’un système de corruption pour couvrir des cas de dopage d’athlètes russes.

Celui qui fut l’influent président de la fédération internationale d’athlétisme entre 1999 et 2015, devra répondre de « corruption active et passive », « abus de confiance » et « blanchiment en bande organisée » devant le tribunal correctionnel de Paris.

Lamine Diack est soupçonné d’avoir obtenu des fonds russes pour des campagnes politiques au Sénégal, en échange de l’indulgence des services antidopage de l’IAAF. Il aurait aussi permis de faciliter des négociations avec des sponsors et des diffuseurs russes, avant les Mondiaux d’athlétisme à Moscou en 2013.

Outre Lamine Diack, le juge a renvoyé sur le banc des prévenus cinq autres protagonistes dont son fils, Papa Massata Diack, ex-conseiller à l’IAAF chargé du dossier des droits marketing. Soupçonné d’avoir joué un « rôle central » dans ce système, il est notamment poursuivi pour « blanchiment en bande organisée », « corruption active » et « complicité de corruption passive ». Réfugié à Dakar, il n’a toutefois jamais pu être interrogé par la justice française, qui a lancé un mandat d’arrêt contre lui.

Autres acteurs présumés, l’ancien conseiller juridique de Lamine Diack, Habib Cissé, soupçonné d’avoir joué les intermédiaires entre l’IAAF et l’athlétisme russe, et l’ancien chef antidopage de l’IAAF, Gabriel Dollé, renvoyés pour « corruption passive ».

Côté russe, Valentin Balakhnichev et Alexeï Melnikov, qui fut l’entraîneur en chef des courses de fond à la Fédération russe d’athlétisme, doivent répondre de « corruption passive et active », ainsi que « blanchiment aggravé » pour le premier, et de « corruption passive » pour le second. Tous deux sont sous le coup d’un mandat d’arrêt des juges.

La justice française, compétente parce que des fonds ont pu être blanchis sur son territoire, avait été saisie par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en 2015. L’année suivante, une enquête commandée par l’AMA a révélé un système de dopage institutionnel en Russie, allant au-delà de l’athlétisme.