Le Maroc a toutes ses chances pour organiser la coupe du monde de football 2026 à condition de passer par le vote des différentes fédérations de football affiliées à la FIFA. Vue la menace qu’il représente pour leurs intérêts, les autres candidats souhaitent le voir éliminé avant le début de la course. Ils pourront faire pression sur la Task-force de la FIFA pour annuler sa candidature.
Sous-estimé au départ, le Maroc est désormais le candidat à abattre dans la course pour l’organisation de la coupe du monde du football 2026. Devant le soutien grandissant pour le dossier du Royaume, ses concurrents useront de tous les moyens afin de bloquer sa candidature avant la phase des votes. Une arme redoutable est entre leurs mains. Il s’agit de la Task-force de la FIFA.
Cinq membres pour décider
Mise en place à l’ère Blatter, la Task-force de la FIFA est une instance redoutable. Disposant des pleins pouvoir pour valider ou invalider des candidatures pour l’organisation des événements de la FIFA, cette commission a prévu une visite au Maroc dans la mi-avril. Son objectif est d’évaluer les diverses infrastructures du pays notamment sur le plan sportif et touristique.
Formée de cinq membres dont le juriste suisse Marco Villiger et l’ancienne star du football croate Zvonimir Boban, qui sont tous deux secrétaires généraux adjoints de la Fédération internationale, la Task-force rendra son rapport au conseil de la FIFA qui décidera de la validation ou pas de la candidature africaine.
Une situation à haut risque qui a poussé le patron de la Confédération Africaine de Football (CAF), Ahmed Ahmed a protesté officiellement auprès de la FIFA. Prenant part au dernier conseil de la Fédération, le 16 mars dernier à Bogota en Colombie, le Malgache s’est insurgé contre le pouvoir de la commission qui peut mettre fin au rêve marocain avant le vote. « On ne veut pas voir l’Afrique être éliminée avant d’avoir joué » a-t-il souligné devant les autres membres du conseil.
Un soutien infaillible en Afrique
Se positionnant comme un candidat sérieux pour accueillir cet événement planétaire, le Maroc dérange. En effet, le trio nord-américain (USA, Canda et Mexique) se sent menacé. Menant une campagne de relation publique agressive, le Royaume a pu rallier plusieurs dizaines de fédérations à sa cause, notamment en Afrique.
Jusqu’à aujourd’hui, 49 des 54 fédérations africaines de football ont déjà affirmé leur soutien pour la candidature marocaine. Candidat malheureux à plusieurs reprises, le Royaume peut cette fois compter sur un coup de pouce africain. En effet, le reste des fédérations africaines réticentes pourront apporter leur soutien au Royaume dans les prochains jours, affirment plusieurs observateurs.
En plus de ses frères africains, le Maroc peut également compter sur le soutien classique de certaines fédérations européennes. Espérant obtenir les voix de 25 des 55 fédérations de cette zone, le Maroc n’a pour le moment que 12 confirmations. Toutefois, le travail se poursuit. Le soutien de la Serbie et du Luxembourg sont venus réconforter la position marocaine. Le soutien des pays musulmans de l’Asie pourrait également faire pencher la balance du côté du Royaume.