Oumarou Idani, ministre des Mines et des Carrières du gouvernement burkinabè.

La contribution de l’exploitation minière au budget de l’État du Burkina Faso est passée de 190 milliards de FCFA en 2016, à 226,26 milliards de FCFA en 2017, soit une hausse 19%.

Le ministère en charge des Mines et des Carrières a tenu à Ouagadougou la « Conférence annuelle des mines 2018 : bilan et perspectives de l’exploitation minière industrielle au Burkina Faso ».

D’importantes recettes générées pour le développement du pays

Le ministre burkinabé des Mines et des Carrières Oumarou Idani a présidé l’événement et exprimé la nécessité pour les acteurs miniers de redoubler d’efforts pour que le secteur, fort d’une dizaine de mines industrielles et de plus de 400 sites d’orpaillage, puisse profiter à l’économie nationale. Les participants étaient invités à se pencher sur les contraintes qui minent le secteur pour trouver des solutions.

De 190 milliards de FCFA en 2016 à 226,26 milliards de FCFA en 2017, c’est la hausse réalisée pour la contribution de l’exploitation minière au budget de l’État du Burkina Faso, a-t-on appris vendredi du ministère en charge des Mines et des Carrières.

« Le secteur des mines et des carrières est devenu une composante essentielle dans le développement socio-économique de notre pays. En effet, l’exploitation des ressources minérales contribue fortement à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la balance commerciale de notre pays » a souligné le ministre Oumarou Idani. Quant aux recettes d’exportation, elles sont évaluées à 1 308 milliards en 2017 contre 1 023 milliards Fcfa en 2016.

Le gouvernement a entrepris une série d’actions pour le secteur, levier de développement économique et social. Le premier ministre burkinabé Paul Kaba Thiéba avait déjà annoncé quelques jours plus tôt le lancement des travaux de construction de la mine d’or de Niankorodougou, dans les Cascades, à près de 500 km au sud-ouest de la capitale Ouagadougou. L’exploitation de cette mine devrait générer 84 milliards FCFA de recettes pour l’État burkinabè sur une décennie et va créer 1.000 emplois, selon le gouvernement.

Il est à noter que la création l’année dernière d’un ministère propre au secteur et la fondation d’une inspection des mines et d’un secrétariat permanent de la Commission nationale des mines (SP/CNM). L’État s’est aussi impliqué dans la modernisation du cadastre minier et la création de textes législatifs et réglementaires.

L’or prend le pas sur le coton

Selon le rapport du ministère en charge des Mines, le nombre d’emplois directs créés par l’exploitation minière s’élève à 2 500 emplois directs, passé à 9 189 en 2017 contre 6 696 en 2016. La production aurifère du pays a atteint 46,4 tonnes contre 38,52 tonnes engrangées en 2016. Depuis 2009, l’or a remplacé le coton comme le premier produit d’exportation du Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest de près de 19 millions d’habitants.

Selon le ministre Oumarou Idani, « le secteur des mines et des carrières a été plus dynamique en 2017 sur fond de stabilité du cours de l’or, renforcé par l’entrée en production de deux mines d’or, portant ainsi à 12 le nombre de mines en exploitation dont 11 mines d’or et une mine de zinc ».

La production du zinc a aussi affiché ses bons résultats, passant de 155 679 tonnes en 2016 à 164 299 tonnes en 2017. Des résultats positifs qui n’empêchent pas de reconnaitre les défis qui restent à relever pour le secteur.

Le ministre a ainsi présenté la conférence comme un cadre de concertation entre les différents acteurs du secteur pour échanger sur les difficultés du secteur afin de trouver des solutions à même d’aider à améliorer nos performances dans l’activité minière et contribuer au développement du secteur dans notre pays.

La problématique de l’employabilité des jeunes dans les zones minières a aussi été abordée, l’ambition du gouvernement est de faire en sorte que la proportion et la qualité des emplois dédiés aux nationaux soient améliorées. Le ministre a ainsi soutenu la formation des jeunes et s’est engagé à accorder davantage de stages dans les sociétés nationales.