Les relations entre le Tchad et les États-Unis se compliquent davantage. En effet, après les accusations américaines au Tchad d’abriter des terroristes, l’oncle Sam vient, à nouveau, de heurter les sentiments des Tchadiens en accusant le président Idriss Déby d’avoir bénéficié d’un pot de vin de la part d’une entreprise chinoise dans le cadre de l’attribution d’un marché. L’accusation portée par le secrétaire d’État adjoint à la justice à été formellement démentie par le gouvernement tchadien.

Selon les accusations américaines, il est question d’un pot de vin de quelques deux millions de dollars. Une accusation qui a nécessité une intervention officielle de la part du gouvernement tchadien. En effet, c’est à travers le porte-parole de l’exécutif, Madeleine Alingué que le démenti a été diffusé. “Face à cette énième allégation mensongère, le gouvernement de la république du Tchad tient à apporter un démenti formel à cette honteuse affabulation”, lit-on sur le communiqué de N’Djamena. Dans le même sens, le gouvernement a tenu à réaffirmer sa totale souveraineté tout en dénonçant “un acharnement contre son président” poursuit le communiqué.

Cette affaire d’ampleur internationale à été déclenchée, rappelons le, suite à une annonce américaine sur l’inculpation de l’ancien ministre sénégalais, Cheikh Tidiane Gadio, dans le cadre d’une affaire de corruption internationale et de blanchiment d’argent. Dans ce sens plusieurs hauts responsables africains ont été cités par les enquêteurs américains. Le président ougandais ainsi que son ministre des affaires étrangères sont également cités dans cette affaire.

Selon la justice américaine, en échange d’un pot-de-vin de deux millions de dollars, le président tchadien aurait accordé des droits pétroliers sans passer par la procédure réglementaire des appels d’offres internationaux. Selon la presse américaine, l’ancien ministre des affaires étrangères d’Abdoulaye Wade aurait joué, quant à lui, un rôle centrale dans cette affaire et aurait reçu une somme globale de 400 000 dollars en deux phase sur un compte à Dubaï.