Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a exprimé vendredi l’engagement de songouvernement de Transition, à ne permettre aucun coup d’État contre ce qui a été réalisé lors de la Révolution de décembre.

 

Hamdok a donné ces gagesdans un discours diffusé par la télévision officielle soudanaise.

 

L’armée soudanaise avait renversé l’ancien président Omar El-Bechir en avril 2019, après des manifestations populaires qui avaient éclaté en décembre 2018 contre la détérioration des conditions économiques et la hausse du prix des produits de base.

 

L’armée a ensuite mis en place un Conseil militaire de transition qui a dirigé le pays jusqu’en août 2019, date à laquelle l’armée et l’opposition Freedom and Change Alliance, ont formé un gouvernement de Transition pour une durée de 39 mois. La période de transition devrait être suivie d’élections pour former un nouveau gouvernement.

 

Hamdok a décrit la division actuelle entre les composantes du gouvernement de Transition comme « la pire et la plus grave crise menaçant la Transition ».

 

« Si nous ne pouvons pas réaliser les slogans de la Révolution tels que la liberté, la paix et la justice et atteindre les fins attendues de la Transition, nous ne nous pardonnerons pas et l’histoire ne nous pardonnera pas non plus », a-t-il déclaré.

 

Cependant, Hamdok a nié tout conflit entre les composantes civile et militaire, affirmant qu’« il s’agit d’un différend entre le camp civil de Transition démocratique et le camp du coup d’État contre la Révolution ».

 

« C’est un conflit dans lequel je ne suis ni neutre ni médiateur. Ma position claire et stricte est le parti pris total pour la Transition démocratique civile, l’achèvement des tâches de la glorieuse Révolution de décembre et la réalisation de ses slogans de liberté, de paix et de justice », a noté le Premier ministre.

 

Il a en outre proposé une feuille de route pour sortir de la crise actuelle, appelant à une cessation immédiate de toutes les formes d’escalade entre toutes les parties et à un retour au travail avec toutes les institutions de la Transition.

 

Il a également souligné l’importance de l’attachement à la Charte constitutionnelle comme référence pour les composantes de l’Autorité de Transition.

 

Depuis l’annonce de la tentative de coup d’État déjouée le 21 septembre, les divergences entre les partenaires militaires et civils du gouvernement de Transition n’ont cessé de s’intensifier.