L’Etat sénégalais a décidé de la fermeture des sept écoles du groupe turc Yavuz-Selim.

La fermeture décidée par les autorités sénégalaises des écoles « Yavuz Selim » suscite bien des débats où l’absence de bonne foi le dispute au manque de réalisme politique.

Ces établissements scolaires sont des bras armés idéologiques du gourou Gülen, naguère proche d’Erdogan et aujourd’hui opposé à lui et exilé aux USA. Le coup d’état manqué contre Erdogan a radicalisé ce dernier dans sa lutte contre ses détracteurs dont Gulléen accusé d’agir dans l’ombre avec les moyens considérables dont il dispose et dont la « chaîne » des établissements Yavuz Selim n’est pas le moindre.

Engagé dans un combat vital pour son régime, Ankara a mis tout son poids politique et économique dans la balance. Le Sénégal est, du reste, l’un des derniers pays en Afrique à ne pas avoir encore fermé les écoles de Gülen. En effet le Maroc et le Mali ont fermé les établissements concernés depuis longtemps. Ces deux pays ne sont pas moins patriotes que le Sénégal.

Dans cette affaire il y a beaucoup de non-dits avec des soit-disant défenseurs de la cause scolaire qui n’ont d’autre souci que de préserver des intérêts personnels en tant que « président du conseil d’administration » par exemple etc… Ces intérêts individuels ne peuvent passer avant ceux de l’Etat et de la nation.

La coopération bilatérale avec la Turquie vaut beaucoup mieux car ce pays est une véritable puissance dans tous les sens du terme et le Sénégal a déjà engagé de nombreux projets de développement avec lui.

Les élèves concernés par les fermetures des établissement pourront être inscrits dans d’autres et rapidement. La question de la qualité est toute relative. L’enseignement au Sénégal a été de très haut niveau pendant longtemps alors que personne n’avait jamais entendu parler de Guléen et de ses écoles. Leur disparition ne menace nullement le système éducatif. En réalité celui-ci était infiltré par un gourou aux desseins obscurs. Choisir Erdogan c’est tout simplement faire preuve de réalisme politique.

Les « Etats n’ont pas d’amis ; ils n’ont que des intérêts ».