Le président de la République sénégalaise Macky Sall

Le président Macky Sall, a appelé, hier jeudi, dans le département de Goudomp, dans le Sud du Sénégal, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), à « enterrer définitivement la hache de guerre et à travailler résolument vers le dépôt des armes ». Le chef de l’Etat sénégalais entamait, ainsi, le quatrième jour de sa tournée économique dans la région de Sédhiou.

« Je voudrais, à partir de cette tribune, renouveler mon appel à mes frères du MFDC à enterrer définitivement la hache de guerre et à travailler résolument vers le dépôt des armes », a déclaré Macky Sall dans cette localité, près de Ziguinchor, considérée comme l’épicentre du conflit casamançais.

Il s’est dit « engagé à accompagner mes frères du MFDC dans la réinsertion et dans le développement de tout le territoire de la Casamance », saluant le travail des forces de défense et de sécurité dans la « défense du sanctuaire national » et l’implication de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló dans le processus de paix en Casamance.

La Guinée-Bissau a joué un rôle essentiel lors des dernières offensives de l’armée sénégalaise contre les rebelles, lancées en janvier 2021, en fermant son territoire aux rebelles, grâce à une forte présence militaire de son armée le long de sa frontière avec le Sénégal. Les rebelles du MFDC utilisaient souvent le territoire bissau-guinéen comme base arrière lors des attaques de l’armée sénégalaise. Ces offensives de 2021 avaient permis de démanteler les plus importantes bases du MFDC en Casamance, vers la frontière gambienne.

Le 4 août 2022, l’Etat du Sénégal avait signé, à Bissau, un accord de paix avec César Atoute Badiate, chef d’une faction du MFDC. Les rebelles signataires s’engagent, ainsi, à déposer les armes et à œuvrer pour le retour définitif de la paix en Casamance.

Le MFDC mène une rébellion depuis 1982 dans le Sud du Sénégal, incluant les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.

L’Etat du Sénégal fait de la paix en Casamance une priorité, mais les divisions au sein du MFDC, composé de plusieurs factions, rendent difficiles les discussions pour un accord de paix et un règlement définitif du conflit.