Trois mois après le coup d’Etat manqué du 1er février dernier, le Sénégal a envoyé, lundi, un premier détachement de militaires qui doivent faire partie de la Mission de la Cédéao d’appui et de stabilisation de la Guinée-Bissau.

Après le coup d’Etat manqué du 1er février dernier, à Bissau, le président Umaro Cissoco Embaló n’avait pas hésité à demander à la Cédéao de déployer dans son pays une force militaire d’intervention, afin de favoriser la stabilité du pays. Une demande à laquelle avait favorablement répondu l’instance sous-régionale.

Lors de son sommet tenu à Accra le 3 février dernier, la Cédéao avait, en effet, décidé de l’envoi d’une force militaire en Guinée-Bissau. L’organisation sous-régionale avait retiré ses troupes de Bissau en septembre 2020, huit mois après l’élection de l’actuel président, Umaru Cissoco Embalo.

La Direction de l’information et des relations publiques de l’armée sénégalaise (Dirpa), a informé, hier que des militaires du 3ème Bataillon forment le 1er détachement sénégalais de la Mission de la Cédéao d’appui à la stabilisation de la République de Guinée-Bissau.

Le Commandant dudit détachement, Mathurin Florian Gomis, a, à cet effet, reçu le drapeau des mains du Général de division Mamadou Gaye, à Thiès.

Le 1er février dernier, alors que se tenait un conseil gouvernemental au palais du gouvernement, dirigé par le président Umaru Cissoco Embalo, des hommes armés avaient fait irruption dans la salle. Des échanges de tirs nourris avaient été entendus dans la capitale, entre les assaillants et la garde rapprochée du président. Plusieurs hommes avaient été tués et d’autres blessés.

Après 5 heures de confusion, le président bissau-guinéen avait pris la parole lors d’un point de presse, déclarant que la situation était revenue à la normale. Il avait lié cette attaque aux décisions qu’il avait prises dans la lutte contre le narcotrafic et la corruption.

La Guinée Bissau a connu 4 coups d’État, et plus de 15 tentatives depuis son indépendance en 1974.

Umaro Cissoco Embalo était arrivé au pouvoir en fin décembre 2019 avec un peu plus de 54% des votes devant son rival Domingos Simoes Pereira qui avait obtenu environ 46% des suffrages exprimés.