Ouvert le 2 février dernier, puis renvoyé à ce jeudi 16 février, le procès pour « diffamation » opposant le ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang,  au leader de Pastef (opposition), Ousmane Sonko, a encore été renvoyé au 16 mars prochain à la demande du bâtonnier de l’ordre des avocats, selon le juge.

Démarré le 2 février dernier, le procès avait été renvoyé à ce jeudi 16 février à la demande des avocats d’Ousmane Sonko, qui ne s’était pas présenté à l’audience, au motif qu’il n’avait pas reçu de convocation, selon ses avocats.

Le procès a donc repris, ce jeudi matin, peu avant 11heures, au tribunal correctionnel de Dakar.

Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, s’est présenté au tribunal plus tôt qu’Ousmane Sonko dont le convoi, constitué de plusieurs véhicules, est arrivé au palais de justice vers 10 heures 20 sous haute sécurité. Mais l’audience qui a démarré un peu avant 11 heures a été suspendue vers 11h30.

Les avocats de la défense qui avaient demandé le renvoi du procès se sont heurtés à l’opposition du juge, du procureur et de la partie civile.

Il s’en est alors suivi une discussion houleuse entre avocats, obligeant le juge à suspendre la séance, avant le renvoi demandé par le bâtonnier de l’ordre des avocats, jusqu’au 16 mars prochain.

Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d’un fonds de 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).

 

Le ministre du Tourisme et des Loisirs qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour « diffamation » contre le maire de Ziguinchor.

Pour ce procès, les environs de la cité Keur Gorgui, à Dakar, où se trouve le domicile d’Ousmane Sonko, ainsi que ceux du tribunal et d’autres points stratégiques de la capitale sénégalaise sont sous haute surveillance policière.

Ousmane Sonko est également visé par d’autres plaintes dont celle de l’ancienne masseuse Adji Sarr qui l’accuse de « viols répétés et menaces de mort ».

Le doyen des juges, Oumar Maham Diallo a renvoyé cette affaire devant la Chambre criminelle. Une décision prise après la confrontation des deux parties, en présence de leurs avocats. Mais la date de l’audience n’a toujours pas été fixée.