L’ex-ministre Thierno Alassane Sall qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter a lancé un mouvement politique dénommé : « la république des valeurs ». On peut imaginer qu’il parle des valeurs positives et non des autres.

Mais beaucoup y ont perdu leur latin dès le premier jour car il a choisi d’inviter Idrissa Seck comme guest-star ? Quelle trouvaille pour célébrer les valeurs. À moins qu’il ne s’agisse d’anti-valeurs car l’ex-premier ministre englué dans les « chantiers de Thiès », éclaboussé par le « protocole de Reubeuss », expert en tortuosité est tout sauf un exemple dans le domaine des valeurs morales positives. Il est même un contre exemple parfait reconnu comme tel par l’immense majorité des sénégalais qui l’ont déjà « conjugué à l’imparfait du politique ».

Son regain d’activisme cache un désarroi profond après la dernière saignée qui vient d’emporter presque tous ses lieutenant de qualité. Il essaie de donner le change et se couvre de ridicule. Sa défaite cinglante lors des législatives lui a ouvert les yeux : il a tout perdu par sa faute et ses actes incohérents et perfides.

Mais que va-t-il chercher chez Thierno Alassane Sall, un autre cas qui relève de la psychanalyse. L’homme est un dogmatique qui a perdu le sens des réalités les plus élémentaires. Il est imbu de sa personne et se croit « propriétaire des valeurs ». Mais il ne sait même pas de quoi il parle car le débat sur l’axiologie le dépasse.

La politique est un domaine spécifique différent de la religion et de la morale. Elle est certes jugée, comme toutes les activités humaines moralement, mais elle est d’abord et avant tout recherche de l’efficacité. Ni la morale kantienne, encore moins celle des religions notamment révélées ne peuvent s’y imposer de manière absolue.

Quel est l’Etat, par exemple qui peut se passer de service secret ? De police, sous différentes formes ? Pour assurer sa sécurité et celle de ses citoyens ou habitants. Nul ne peut gérer un Etat sans agir y compris s’il faut salir ses mains. Entre Sartre et Samba Géladio Djégui, Thierno Alassane Sall peut choisir, sans oublier Machiavel qu’il faut bien lire.

Jouer les « purs » (le titre est déjà pris) est une farce en politique mais faut-il en rire ou en pleurer ? Des initiatives comme celles de Thierno Alassane Sall sont dangereuses car elle font le lit de la pensée unique et de l’obscurantisme. Il aurait le monopole de la vérité, la lumière des valeurs et…la sainteté du comportement ? C’est ridicule et aberrant !

Il faut dénoncer ce Tartuffe empêtré dans ses dérives de personnage décalé qui s’enfonce dans la haine. Il est tombé de très haut et refuse, mentalement, de voir la réalité en face. Il veut devenir le talibé du faux « mara » défroqué ? Quelle chute !