Le parlement sénégalais

La question du statut du Chef de l’opposition, a été débattue, hier jeudi 3 septembre, dans le cadre du Dialogue politique demandé par le Président Macky Sall, juste après sa réélection, au lendemain du scrutin présidentiel de février 2019.  Ce dialogue amorce sa dernière phase après une pause dictée par la pandémie de coronavirus. Toutefois, l’opposition et la majorité ne sont pas encore d’accord sur les critères de désignation de futur opposant en chef. 

Qui sera le futur chef de l’opposition au Sénégal ? La question a été abordée, hier jeudi, dans le cadre du dialogue politique en cours dans le pays, sans trouver une réponse concrète. Il faut dire que le sujet a son importance, puisque le statut de Chef de l’opposition, confère à la personne désignée, certains privilèges, notamment l’accès facile au chef de l’Etat, des moyens, (dotations financières, véhicule…), en plus d’une certaine reconnaissance. 

Selon l’analyste politique, Babacar Justin Ndiaye, cité par RFI, ce statut est une  « arlésienne de la politique sénégalaise », qui peut être  « une avancée pour la démocratie », dans le cadre de l’équilibre des forces politiques, ou « un levier de manipulation pour le Président ».

Toutefois, ce statut n’est pas une exception sénégalaise, puisqu’il existe dans d’autres pays africains proches du Sénégal, comme la Guinée ou encore le Mali. 

Cependant, il n’y a pas un consensus sur les critères de désignation du patron de l’opposition au Sénégal. Pour certains, le leader de l’opposition devrait être celui dont le parti a le plus de représentants à l’Assemblée nationale. Dans ce cas de figure, le statut de Chef de l’opposition devrait être incarné par l’ancien président, Abdoulaye Wade du PDS. 

C’est la position défendue par le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko. Pour d’autres, le leader de l’opposition doit être le candidat arrivé deuxième à la dernière élection Présidentielle. Auquel cas, Idrissa Seck doit être de facto le chef de l’opposition. C’est d’ailleurs le point de vue défendu par la majorité, alors que l’opposition, pour la plupart de ses représentants, n’a pas adopté une position précise.

Les débats sur le sujet devraient se poursuivre aujourd’hui, mais en définitive,  si opposition et majorité n’arrivent pas à accorder leurs violons sur la question, le choix final devrait revenir au Président Macky Sall.