L’opposant sénégalais,Ousmane Sonko ,accusé de « viol et de menaces de mort », par la jeune  masseuse  Adji Sarr ,est convoqué, demain jeudi 3 (novembre),par le Doyen des juges, Maham Diallo.

Il va compléter la liste des personnes « impliquées » dans cette affaire et qui ont déjà été entendues ,au fond, par le Doyen des juges du Tribunal de Dakar.

La victime présumée ,Adji Sarr, a été auditionnée et a maintenu ses accusations.

La gérante du salon,  « salon Sweet Beauté », Ndèye Khady Ndiaye,   a aussi été entendue et a persisté dans ses dénégations.

Elle a été confrontée à Adji Sarr,dans une très chaude ambiance.

Elle était sortie du cabinet du juge, visiblement sonnée car elle a affirmé « que la personne qu’elle avait en face d’elle n’était pas Adji Sarr », contre toute évidence.

En vérité, elle a été surprise de voir Adji Sarr, métamorphosée par l’épreuve et qui lui a craché ses quatre vérités.

Révélant la face cachée, hideuse du salon et, surtout maintenant ses accusations de viol et de menaces de mort contre Sonko.

A sa sortie de l’audition, Adji Sarr avait réaffirmé sa détermination à aller au procès pour confondre Sonko.

Cette jeune fille de 21 ans au début de l’ « affaire », (qui en a maintenant 22 ), a mûri et refuse  de céder aux menaces des pro-Sonko qui l’insultent, quotidiennement, dans les réseaux sociaux.

Elle a tenu bon et l’épilogue judiciaire de cette affaire approche.

En effet ,après l’audition d’Ousmane Sonko, le Doyen des juges devra décider ,après examen  approfondi de l’ensemble du dossier, s’il renvoie à un procès…ou s’il classe sans suite.

Ousmane Sonko a fait une déclaration ce mercredi pour demander à ses partisans de « rester chez eux et de  vaquer à leurs occupations. »

« Que chacun reste chez lui ; c’est une procédure normale à laquelle nous irons répondre tranquillement demain ».

Il ajoute cependant : « C’est un moment que nous avons longtemps attendu ».

Cette partie de la déclaration qui semble frappée du coin du bon sens :Sonko étant un citoyen, comme tous les autres qui doivent répondre aux convocations de justice, est remise en cause, si on peut dire par  ce qu’il a tenu à marteler :  « ce dossier ne peut m’empêcher  de me présenter aux prochaines élections ». « S’ils ne respectent pas l’ordre normal des choses ,remettez -ça ».

 

Sonko semble décréter le type de décision qui doit lui être appliqué et qui doit satisfaire ses propres attentes, et rien d’autre.

Pire que de la prétention, c’est du chantage vis-à-vis de l’Etat de Droit.

« Remettez ça »,est une exhortation à semer ,encore violence et chaos ,comme en mars 2021,avec les échauffourées provoquées par sa première convocation qu’il avait refusée  d’honorer , et qui avaient causé la mort de 14 personnes.

Donc ,la déclaration « responsable » de Sonko est  aussi un appel à l’insurrection,  pour ainsi dire, « en attente de la décision du Doyen des juges ».

Si celle-ci lui est favorable ,par exemple s’il n’y a pas mandat de dépôt ; ou si c’est le contraire.

Dans le premier cas  ,il va pavoiser et multiplier les mensonges dont il est coutumier, tandis que ,dans le second il va crier au complot et continuer à affirmer ,sans sourciller, qu’il était allé soigner  ses maux de dos dans un salon où se pratique le « massage corps à corps »,par des jeunes filles ,sans aucune formation de kinésithérapeute.

Mais « son ouztase, entendez son marabout », aurait validé la prescription. Hum !

Demain le rendez judiciaire ne laissera pas place au ridicule qui ne tue pas.

Le Doyen des juges Maham Diallo a hérité d’un dossier qui avait poussé, feu Samba Sall, son prédécesseur ,après analyse lucide et objective, d’inculper Sonko, de confisquer son passeport et de lui imposer un contrôle judiciaire.

S’il n’y avait rien dans ce dossier,ce juge éminent, homme de foi et personnalité respectable, n’aurait pas pris de telles décisions.

L’audition du jour donnera une première réponse.