C’est décidé. Le Congo sera le 15e pays membre de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP). Selon un communiqué de la présidence, cette nouvelle démarche traduit « la volonté du président Denis Sassou N’Guesso de placer le pays au rang des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales, une initiative saluée par l’Arabie Saoudite, à travers son ministre des Affaires étrangères lors de sa visite, le 8 janvier dernier à Brazzaville ».

Signé par le directeur du cabinet du président N’Guesso, le communiqué en question souligne qu’à travers cette démarche, la République du Congo entend se donner les moyens de prendre sa place dans la définition des politiques et la prise de décisions au sein de cette organisation. Comptant déjà six pays africains, l’Organisation qui se positionne comme force de régulation du marché pétrolier a pour vocation de rééquilibrer les relations entre les pays producteurs et les compagnies pétrolières occidentales qui régissent le marché.

Pour rappel, le pays s’attend en 2018 à une production de 117 millions de barils de pétrole brut, selon les prévisions budgétaires du gouvernement. Avec cette production prévue et le prix d’un baril du brut congolais s’élevant à 60 dollars, le Congo entend engranger en 2018 des recettes pétrolières de plus de 749 milliards de FCFA pour cette année. Ces recettes pétrolières sont en nette augmentation de quelques 357 milliards de FCFA par rapport à l’année 2017 qui a enregistré de faibles recettes de l’ordre de 391 milliards de FCFA seulement.

Représentant 2/3 du PIB national soit 75% des recettes publiques et 90% des recettes d’exportation. Le pétrole est d’ailleurs la première source de revenu de ce pays avec une production d’environ 350.000 barils de brut par jour. Un record qui lui a permis de se hisser au 4ème rang des producteurs africains subsahariens.