Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a prolongé d’un an sa mission de Casques bleus en République démocratique du Congo (Monusco), en amorçant un désengagement de ce pays prudent et étalé sur plusieurs années.

Une résolution rédigée par la France a été adoptée par 14 membres du Conseil de sécurité sur 15, la Russie s’abstenant. Elle prévoit « d’étendre jusqu’au 20 décembre 2021 le mandat de la Monusco en RDC », avec des effectifs maximums autorisés d’environ 16.300 militaires et policiers.

Le texte demande au secrétariat de l’ONU « d’envisager de réduire encore le niveau de déploiement militaire et la zone d’opérations de la Monusco en fonction de l’évolution positive de la situation sur le terrain, notamment dans les régions où la menace posée par les groupes armés n’est plus significative ».

A cet égard, le Conseil de sécurité « approuve » le plan conjoint ONU-RDC présenté en octobre sur un « retrait progressif de la Monusco et les grands paramètres de la transition » visant à confier les responsabilités assurées par les Casques bleus aux forces congolaises, précise la résolution.

Retrait prévu dans 3 régions en RDC

Il avalise en conséquence les « retraits prévus du Kasaï (centre) en 2021 et progressivement du Tanganyika (sud-est) en 2022, ainsi que la consolidation progressive de l’empreinte de la Monusco dans les trois provinces où le conflit actif persiste », indique le texte. Ces trois provinces sont le Nord et Sud Kivu (est du pays) et l’Ituri (nord-est).

Le Conseil de sécurité demande par ailleurs au secrétaire général de l’ONU de présenter au plus tard en septembre 2021 un « plan de transition définissant les modalités pratiques » d’un transfert de responsabilités, avec des « repères réalistes » et « des délais indicatifs » pour un « retrait progressif et échelonné de la Monusco ».

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité ne définit aucune échéance pour l’achèvement d’un retrait, se bornant à rappeler qu’une période de transition ne peut s’effectuer en moins de trois ans.

La Mission de l’ONU est présente en RDC depuis 20 ans et son budget annuel est d’environ un milliard de dollars. Selon les Nations unies, le pays compte 25,6 millions de Congolais ayant toujours besoin d’une assistance humanitaire.