Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi

La Présidence de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé hier mardi soir, à propos de l’arrestation de son Conseiller à la sécurité François Beya, que les enquêteurs avaient des « indices sérieux attestant d’agissements contre la Sécurité nationale ».

« Aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée », a déclaré Tharcisse Kasongo Mwema, Porte-parole de Félix Tshisekedi, dans une communication officielle lue à la télévision nationale (RTNC), en demandant à « la population de garder son calme ».

Les autorités n’avaient jusqu’alors livré aucune information sur l’interpellation surprise du Conseiller spécial en matière de sécurité, entendu depuis samedi dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (ANR).

François Beya était considéré il y a quelques semaines encore comme incontournable dans les sphères du pouvoir et son arrestation a donné lieu à toutes sortes de rumeurs, de la « guerre de Palais » à la diversion, en passant par la tentative de coup d’Etat.

« Il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’Etat », a affirmé le Porte-parole de la Présidence, « une matière de la compétence exclusive de l’ANR ». « Dans l’état actuel des choses, on peut affirmer que les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissements contre la Sécurité nationale », a assuré le Porte-parole.

Selon la Présidence, « les indices sont suffisamment sérieux et ne peuvent donner matière à d’autres considérations de nature ou de type tribal, clanique ou régional ».

François Beya, 67 ans, a été chef de la Direction générale de migration (DGM) sous le régime de l’ex-président Joseph Kabila (2001-2019), avant de devenir en 2019 le « Monsieur sécurité » de Félix Tshisekedi. Il était resté à ce poste depuis lors en dépit de la rupture fin 2020 entre le président et son prédécesseur, après deux ans d’une cogestion conflictuelle du pays.