Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante de la RDC

Une semaine de report

La transmission du pouvoir en RDC va devoir attendre encore quelques jours. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient d’annoncer le report d’une semaine des élections supposées désigner le successeur du président Joseph Kabila. Dans un point de presse tenue jeudi, le président de la CENI, Corneille Nangaa a expliqué ce retard par des problèmes d’ordre technique.

D’après la CENI, les efforts des autorités ont permis de remplacer les quelque 8.000 machines brûlées dans un incendie déclaré récemment, mais pas les bulletins de vote qui vont avec. « Il a donc fallu en commander auprès du fournisseur en Corée du Sud », a assuré M. Nangaa, avançant le chiffre de cinq millions. « Le dernier lot ne peut arriver qu’au soir du samedi 22 décembre ».

Devant cette impasse technique, la Commission s’est retrouvée devant deux possibilités a assuré son président. La première est d’organiser les élections dans le reste du territoire national le 23 décembre. Dans ce cas de figure, l’élection à Kinshasa se tiendrait 7 jours après, soit le 30 décembre 2018. Quant à la deuxième possibilité, elle consiste en l’organisation des élections sur toute l’étendue du territoire national et reporter la date des scrutins au 30 décembre 2018.

Pour rappel, la course au pouvoir s’est déclarée depuis plusieurs semaines. Trois principaux candidats se détachent parmi les prétendants à la succession de M. Kabila, parmi eux son « dauphin », le candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary. La liste des candidats compte également les deux frères ennemis de l’opposition, Félix Tshisekedi (UDPS) et Martin Fayulu.

Depuis le début de la campagne électorale, de fortes violences ont été enregistré dans différentes zones du pays. Au moins six morts ont été annoncés. Les violences ont éclaté notamment lors de déplacements de l’opposant Fayulu, dont la popularité ne s’est pas démentie pendant la campagne. Il est soutenu par deux poids lourds anti-Kabila, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.