Après la reprise remarquable en 2021 à la suite du choc de la COVID-19, les économies africaines ont connu un «ralentissement en 2022 dû à de nombreuses difficultés », conclut un dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD). Cette dernière cite notamment les impacts du changement climatique, la persistance des risques liés à la pandémie et la guerre en Ukraine.

« La croissance moyenne estimée du produit intérieur brut (PIB) réel a ralenti, passant de 4,8% en 2021 à 3,8% en 2022, et devrait se stabiliser à 4% en 2023–24 », précise la BAD qui salue « la résilience économique des pays africains », malgré les incertitudes mondiales.

La BAD indique également que « l’inflation moyenne des prix à la consommation a augmenté de 0,9 point de pourcentage pour atteindre 13,8% en 2022 contre 12,9% en 2021, soit le niveau le plus élevé depuis plus d’une décennie ».Selon la BAD, l’inflation est due « aux répercussions de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi qu’à la persistance de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales ».

La BAD note également que « 15 millions de personnes supplémentaires sont tombées dans l’extrême pauvreté en Afrique » à cause de la hausse des prix mondiaux de l’énergie et des produits alimentaires en 2022.

Dans le détail, toutes les régions africaines ont connu une croissance en 2022 : l’Afrique Centrale en tête (+4,7%), devant l’Afrique du Nord (+4,3%), l’Afrique de l’Est (+4,2%), l’Afrique de l’Ouest (+3,8%). L’Afrique Australe est légèrement décrochée avec une croissance de 2,5%.

Le rapport préconise des mesures pour « réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique », ainsi qu’une « coordination efficace des actions budgétaires et monétaires » et « la stimulation du commerce intra-africain ».