Officiellement interdites à Niamey depuis 2018 pour des raisons de sécurité, les manifestations ont repris dans la capitale nigérienne, dimanche, à l’initiative du M62. Les organisateurs de ce rassemblement exigent le départ des forces françaises du Niger et l’amélioration des conditions de vie dans le pays.

La marche qui était autorisée avait comme point de départ la place Toumou, à Niamey, pour rallier la place de la Concertation où un meeting était prévu. Membres de la société civile et responsables de partis politiques de l’opposition ont répondu massivement à l’appel, hier matin.

« Non à l’augmentation du prix du gasoil et à la cherté de la vie ! Nous exigeons le départ de la force française Barkhane et l’arrivée des forces russes », étaient, entre autres, les slogans scandés par les manifestants.

D’autres brandissaient des pancartes qui portaient également des écrits hostiles à la France comme «l’armée française criminelle, dégage »! Certains brandissaient des drapeaux nigérien et russe, alors que celui de la France était rayé de croix

Les organisateurs de la manifestation ont dit leur satisfaction après cette grande mobilisation et ont promis de remettre ça. Après le Mali ou encore le Burkina Faso, le sentiment anti-français semble gagner une partie de l’Afrique de l’Ouest.

Les derniers soldats français ont quitté le Mali, le lundi 15 août dernier, après plus de neuf ans de présence. Accueillis comme des sauveurs face à la menace djihadiste en 2013, ils ont quitté le pays dans un climat d’hostilité générale, exacerbée depuis l’arrivée de la junte militaire au pouvoir.