Sous le coup de lourdes sanctions économiques, le Mali cherche des solutions pour faire face à la fermeture des frontières terrestres et aériennes des pays membres de la Cédéao avec Bamako. Ainsi, une délégation malienne composée des ministres des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale, des Transports, de l’Économie et du Commerce, s’est rendue en Guinée et en Mauritanie pour contourner l’embargo de l’organisation sous-régionale.

Le Mali cherche des alternatives en dehors de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, qui lui a imposé un embargo pour exiger de la junte au pouvoir l’organisation d’élections dans un délai raisonnable.

Le Mali a déjà eu le soutien de la Guinée, après les décisions prises à son encontre par l’organisation sous-régionale. D’ailleurs, la délégation malienne s’est d’abord rendue en Guinée, lundi, où elle a été reçue par les autorités guinéennes. La Guinée, également suspendue des organes de la Cédéao à la suite du coup d’État de septembre dernier, a indiqué que ses frontières étaient toujours ouvertes à tous les pays frères.

Un soutien réaffirmé par le colonel Mamady Doumbouya, lundi, avant que la délégation malienne ne se rende à Nouakchott mardi, où elle a été reçue par le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani. L’objectif du Mali étant de faire transiter une partie de son frêt par la Mauritanie. Ce pays frontalier qui ne fait pas partie de la Cédéao.

Dans un communiqué publié, mercredi, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a indiqué que les autorités étatiques de ces deux pays voisins ont réaffirmé leur solidarité, ainsi que leur disponibilité à accompagner et à soutenir le Mali.

« Porteur de messages d’amitié et de fraternité de Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la transition, Chef de l’Etat, Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a conduit, du 17 au 18 janvier 2022, une forte délégation ministérielle en République de Guinée et en République islamique de Mauritanie », indique, en effet, le texte.

« Les pays ont jugé nécessaire, en ces moments difficiles, de renforcer davantage les relations fraternelles à travers l’ouverture de leurs frontières respectives avec le Mali », ajoute le document.

Il souligne, d’ailleurs, qu’« à l’issue des différentes séances de travail, la délégation malienne a effectué une visite de prospection sur les plateformes portuaires des deux pays en vue de nouvelles coopérations économiques et commerciales pour l’intérêt supérieur des Maliennes et Maliens».