Aziz Akhannouch, chef de gouvernement du Maroc  

Le gouvernement Aziz Akhannouch veut donner une nouvelle impulsion à la nouvelle Charte de l’Investissement présentée, récemment, devant le Roi Mohammed VI. Projet soutenu par le Roi, la nouvelle Charte en faveur de l’investissement intervient dans un contexte crucial où l’économie marocaine a besoin d’un nouvel élan pour se remettre des séquelles de la Covid-19.

Conscient que l’investissement notamment privé est une condition indispensable à la croissance économique, le Souverain avait appelé dans le discours d’ouverture du Parlement, à l’adoption, dans les meilleurs délais, d’une nouvelle charte compétitive de l’investissement. Un projet ambitieux, qui s’inspire de l’esprit du Nouveau modèle de développement, à même d’accompagner la relance des différents secteurs de l’économie marocaine sévèrement impactés par la crise sanitaire, mais aussi de promouvoir la création d’emplois et de lutter contre les inégalités territoriales.

En effet, la philosophie de la nouvelle Charte de l’investissement consiste à inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente près d’un tiers seulement de l’investissement total, l’investissement public représentant les deux tiers, et à porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035.

Pour ce faire, la charte est dotée d’un arsenal incitatif proposant des primes communes en soutien aux investissements en ligne avec les objectifs du Nouveau Modèle de Développement et les priorités fixées par le gouvernement, d’une prime territoriale additionnelle visant à encourager l’investissement dans les provinces les moins favorisées et d’une prime sectorielle additionnelle accordant des incitations en vue de dynamiser les secteurs porteurs.

 

Afin de booster les secteurs porteurs de l’économie nationale, le projet envisage en outre des mesures d’appui exclusives pour les projets à caractère stratégique tels que les industries de la défense ou l’industrie pharmaceutique, dans le cadre de la Commission Nationale des Investissements, ainsi qu’un dispositif de soutien spécifique destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises, en plus d’un dispositif pour le développement des investissements marocains à l’étranger.