45% des jeunes marocains ne fait pas confiance aux partis politiques marocains, selon un sondage réalisé par des chercheurs marocains. L’étude a été présentée à quelques mois des élections législatives prévues dans le royaume début septembre prochain.

44,7% des 1.516 sondés ont répondu qu’ils ne faisaient pas confiance aux partis politiques, alors que 63,4% disent n’appartenir à aucun parti politique, selon les résultats de cette étude, réalisée par le chercheur Mustapha Taj, relayé par le quotidien Assabah.

Selon les conclusions de cette étude, 70% des jeunes marocains n’appartiennent à aucun des quelque 34 partis qui participent aux élections.  L’échantillon choisi est composé de 1.516 jeunes, dont l’âge est compris entre 18 et 40 ans. 76,5% de ces jeunes ont un niveau universitaire et 12,1% un niveau secondaire.

Le chercheur en conclut que cette situation suffit à elle seule à expliquer le taux d’abstention élevé enregistré lors des élections passées, précisant que les jeunes attendent surtout un rôle accru de l’Etat pour les aider dans les études, à travers un bon système éducatif, et dans l’entreprenariat, alors que 29% mettent en avant la création de postes d’emploi au sein de la fonction publique.

Les jeunes sondés jugent très mal les prochaines élections, estimant qu’elles ne changeront rien, mais prouveront encore une fois l’écart abyssal entre les promesses de développement et les actes sur le terrain. 

La réforme est le mot-clé qui revient chez les jeunes : réforme sociale (39,1%), réforme économique (28,4%), réforme politique (24%), réforme culturelle (8,6%). Mais les secteurs à reformer en priorité restent l’éducation (61,5%), la santé (15,1%) et l’emploi (13,4%).