Le Secrétaire à la Défense vient de signer une dérogation qui permet au Commandement américain pour l’Afrique, de poursuivre sa coopération et sa formation avec le Maroc, selon Bardha Azari, porte-parole du Commandement américain pour l’Afrique.

« Notre partenariat militaire avec le Maroc est solide, et nous sommes convaincus que ce partenariat inébranlable continuera de prospérer dans les années à venir », a notamment déclaré Bardha Azar au média Middle East Eye

La dérogation annoncée par le Commandement américain pour l’Affrique intervient au lendemain de la tenue, le 8 mars à Rabat, d’une nouvelle session du Dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis, coprésidée par la numéro 2 de la diplomatie américaine, Wendy Sherman, et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.  

Lors de cette session, Sherman a exprimé son soutien au plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental comme « sérieux, crédible et réaliste, et une approche potentielle pour satisfaire les aspirations des peuples de la région ». 

Ainsi, les fonds de défense américains continueront de soutenir la participation du Maroc aux exercices militaires conjoints, après cette décision de l’administration du président Joe Biden de lever un obstacle à la relation mise en place par le Congrès.

L’année dernière, en effet, le Congrès avait adopté un amendement à la législation américaine sur la défense, connu sous le nom de National Defense Authorization Act (NDAA), qui visait à limiter les fonds soutenant la participation du Maroc à tout exercice multilatéral administré par le ministère de la Défense. 

 

L’amendement autorisait le déblocage des fonds, uniquement si le secrétaire à la Défense, en coordination avec le secrétaire d’État, certifiait que Rabat s’engageait à rechercher une « solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental ».  

Il comprenait également une exclusion permettant d’émettre une dérogation pour des raisons de sécurité nationale.  Cette décision avait été menée par le sénateur démocrate Patrick Leahy et le républicain Jim Inhofe suite à la reconnaissance par l’administration Trump de la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation par Rabat des relations avec Israël.