La Task Force Takuba est désormais opérationnelle au Mali. Ce groupement encore embryonnaire de forces spéciales européennes devrait redonner un nouveau souffle à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Le premier « Task Group » a participé en octobre à l’opération d’envergure “Bourrasque” conduite à la frontière nigérienne par la force Barkhane et les armées locales, selon l’AFP. La mission de Takuba : accompagner au combat de petites unités d’élite maliennes équipées de pick-ups et de motos, pour les aider à s’aguerrir et reconquérir des pans de territoire semi-désertiques délaissés depuis longtemps par l’Etat malien, devenus zones-refuge pour les terroristes du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour cette nouvelle Task Force initiée par la France, dont l’éclosion a demandé de longs mois de tractations et qui doit désormais faire ses preuves pour attirer de nouveaux candidats européens.

L’enjeu est majeur pour Paris, qui peine à associer à la lutte antiterroriste au Sahel le plus grand nombre de partenaires possibles. Malgré la présence de 5.100 militaires français, de l’ONU (Minusma au Mali, 13.000 hommes), de la Force conjointe du G5 Sahel et de forces américaines, les pays sahéliens subissent des attaques terroristes fréquentes et meurtrières.

En début d’année prochaine, Français et Tchèques seront rejoints par des forces spéciales suédoises. Un officier suédois est déjà sur les lieux pour préparer l’arrivée de son détachement de 3 hélicoptères Blackhawk et 150 hommes, selon l’AFP.

Contrairement aux autres nations partenaires, ils n’accompagneront pas les FAMa sur le terrain mais assureront des missions de réaction rapide, en appui des unités déployées au sol.

L’Italie, elle, a autorisé l’envoi de jusqu’à 200 soldats, mais aucune date n’a encore été fixée.