L’homme qui a tenté d’assassiner le colonel Assimi Goïta, le président de la transition malienne, a commencé à parler, mercredi soir, après avoir gardé le silence longtemps après son arrestation, mardi. Selon des sources proches de l’enquête citées par RFI, la piste djihadiste serait écartée pour l’heure.

 

La piste djihadiste ne serait pas privilégiée dans la tentative d’assassinat du président de la transitionmalienne, Assimi Goïta. S’il n’y a toujours pas de revendication de l’acte perpétré, mardi, à la grande mosquée de Bamako, les premiers éléments des investigations ne conduiraient pas sur cette piste. Mais l’acte ne serait, toutefois, pas isolé et l’homme qui a tenté de tuer le colonel Goïta n’aurait peut-être pas agi seul , selon les mêmes sources. « Il nous faut encore la journée de ce jeudi pour avancer vraiment », confie, en effet, un élément proche de l’enquête au média français.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la commune II de Bamako aouvert une enquête après la tentative d’assassinat du président Goïta, mardi. Le principal suspect qui se trouve entre les mains des services de sécurité a commencé à parler. Il pourrait être poursuivi pour les délits d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative d’assassinat.

L’homme qui avait consommé des produits psychoactifs, a dormi plusieurs heures après son arrestation, avant de retrouver ses sens, indiquent les mêmes sources.

Mais il n’y a pas de doute que l’agresseur visait bien le colonel Assimi Goïta, selon une vidéo de l’attaque qui a été publiée, montrant l’homme armé d’un couteau se diriger vers le président de la transition,assis parmi les fidèles dans la mosquée et tentant de l’atteindre au cou.

La classe politique malienne a condamné à l’unanimité cet attentat et a apporté son soutien au chef de la transition malienne.

Les autorités, de leur côté, affirment que l’enquête sera minutieuse et que la sécurité du colonel Assimi Goïta sera renforcée. Le président de la transitioncirculait, jusque-là, dans un modeste véhicule pick-up et son cortège ne comptait qu’un seul motard et moins de dix véhicules, indiquent, en effet, des sources proches du pouvoir.