C’est à la limite une raillerie ! SLe président du Conseil national de transition, le colonel Malick Diaw, a affirmé que le Mali est vacciné contre le virus des sanctions de la Cédéao. Il l’a déclaré lors de l’ouverture de la cession d’avril du CNT, lundi, à la salle Djeli Baba Sissoko du Centre international de conférence de Bamako. 

Le Mali n’en a cure des sanctions de la Cédéao. C’est le message délivré par le président du CNT, lundi, en prononçant le discours d’ouverture de la cession d’avril de l’institution qui fait office d’Assemblée nationale pour la junte militaire au Mali. 

« Nous n’avons point besoin de microscope pour savoir que la finalité obscure desdites mesures est de continuer à nuire gravement à nos Etats. Heureusement que nous sommes déjà vaccinés contre ce type de virus pire que la Covid-19 », a, en effet, dit le président du CNT, le colonel Malick Diaw à l’endroit de la CEDEAO. 

Rappelant que « les peuples frères de Guinée et du Burkina Faso » sont également sous le coup des mêmes sanctions, le haut gradé a également souligné que la Cédéao avait aussi appelé l’ONU, l’Union africaine et tous les partenaires internationaux à soutenir la mise en œuvre des sanctions contre ces trois pays. 

Précisant que parmi ces mesures figure l’interdiction de voyager imposée aux membres des gouvernements et hauts fonctionnaires des pays cités, le colonel Malick Diaw a ironiquement remercié la CEDEAO d’avoir infligé de telles sanctions à son pays, au Burkina Faso et à la Guinée. 

« Au final, j’estime que nous pouvons même dire grand merci à la CEDEAO, pour nous avoir démontré, à travers ces agissements, que nous ne devons compter exclusivement que sur nous-mêmes. C’est pourquoi nous suivons avec toute l’attention requise l’évolution des relations de coopération entre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso», a-t-il dit, appelant ces trois pays à fédérer leurs efforts pour raffermir davantage l’axe Bamako – Conakry – Ouagadougou. 

« Aucun sacrifice ne sera vain pour conforter cet élan commun vers le bonheur, la stabilité et l’émergence », a-t-il, en effet, déclaré.

Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso ont la particularité d’être dirigés par des militaires après des coups d’Etat survenus dans ces trois pays ces trois dernières années. Exclus des instances de l’organisation sous-régionale, ils sont tous les trois sous le coup de sanctions de l’institution, qui exige un retour à l’ordre constitutionnel dans ces Etats.