Le colonel malien, Assimi Goïta

Le Secrétaire général de l’ONU, dans un rapport au Conseil de sécurité ,fait pression sur la junte putschiste ,pour qu’elle respecte son engagement de laisser le pouvoir aux civils ,au plus tard en mars 2024. 

 C’est-à-dire dans moins d’un an.

Antonio Guterres a des raisons d’agir comme il le fait, car Assimi Goita et les colonels putschistes ne semblent pas pressés de quitter le pouvoir. Ils viennent en effet, de reporter sine die, un référendum sur le projet de nouvelle constitution, sans donner des explications, ni fixer une nouvelle date.

Par ailleurs ,l’Accord d’Alger de 2015,avec les groupes rebelles qui font régner le djihadisme dans le Nord du pays, n’est toujours pas appliqué. 

Bamako n’arrivant pas à trouver  un modus vivendi avec les  groupes armés .Pire, tout dialogue semble au point mort, malgré  de nouveaux efforts de la part d’Alger pour ramener tout le monde autour de la table.

La situation est d’autant plus préoccupante que les attaques violentes continuent de plus belle dans le Nord et le Centre du pays ,avec de nombreuses pertes en vies humaines, chez les civils et les militaires.

A l’évidence, le recours à la milice russe Wagner, n’a pas été une solution efficace.

Il ne reste plus qu’environ 11 mois, avant le départ  des militaires putschistes ,si ces derniers respectent l’engagement négocié avec la CEDEAO.

Guterres a le devoir d’informer le Conseil de sécurité qui maintient  une force composée de 13800 casques bleus sur place ,depuis 10 ans.

 

La MINUSMA a perdu beaucoup d’hommes ,mais n’en continue pas moins d’apporter une aide précieuse aux populations isolées, qui paient un lourd tribut à  la violence  aveugle des djihadistes.

La junte qui s’est emparée du pouvoir ,à la suite d’un double putsch, ne contrôle qu’une partie infime du territoire malien.

Elle n’a pas les moyens d’imposer son autorité dans le Centre et dans le Nord.

Son choix de donner en sous-traitance la défense de leur pays aux mercenaires de Wagner  est inqualifiable ,surtout de la part de militaires ,officiers.

C’est une grave erreur et, à moins d’un an de leur départ ,ils peuvent constater que leur échec est cuisant : les terroristes/djihadistes continuent de faire des ravages, les mercenaires de Wagner n’ont en rien fait avancer la cause de la paix et le Mali est toujours en proie à la terreur.