Un communiqué laconique du gouvernement malien a annoncé la mort de l’agresseur qui a cherché à attenter à la vie du colonel Assimi Goita, président de la Transition, le 20 juillet dernier, dans l’enceinte de la mosquée de Bamako.

Le communiqué indique que sa « santé s’est dégradée ». Pourquoi ? Depuis quand ?

Mystère !

Une autopsie est annoncée et les résultats devraient éclairer la lanterne des uns et des autres, si elle est faite dans les règles de l’art.

Il est permis d’en douter car, cette « affaire »  baigne dans le flou, depuis le début : des médias avaient parlé d’un deuxième homme (pas A.C), dont plus personne ne parle.

Dans le communiqué, il est fait mention d’une évacuation à l’hôpital Gabriel Touré de la capitale malienne ; mais rien sur les raisons de celle-ci.

Ce nouvel épisode d’une agression louche devrait interpeller tous les patriotes maliens.

L’homme qui est décédé était entre les mains des forces de l’ordre qui l’ont arrêté, ligoté et jeté à l’arrière d’une camionnette, (image diffusée dans les médias).

Qu’il ait été torturé est une hypothèse que seule l’autopsie pourrait confirmer ou infirmer.

L’évident est que c’est bien une mort de trop qui ternit, encore davantage, l’image de la junte qui continue de priver de liberté l’ancien président de la Transition Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane.

Aussi laconique soit-il, le communiqué précise que la mort de l’agresseur n’empêche pas l’enquête de se poursuivre.

N’est-ce pas là, une porte ouverte pour mener une chasse aux sorcières, afin de museler des opposants bien identifiés et créer une situation grosse d’incertitudes,  qui favoriserait un report des élections générales prévues en février 2022 ?

Quoiqu’il en soit la junte file du mauvais coton, et cela depuis le début ; en multipliant les dérives pour justifier son maintien au pouvoir.

Goita qui est bien isolé sur la scène internationale, devrait savoir qu’aucune manigance ne pourrait prolonger légalement, son bail à la tête de la Transition.