Les forces loyales au maréchal libyen Khalifa Haftar ont rejeté samedi l’appel de l’ONU à reprendre des discussions. Leur porte-parole a estimé qu’une solution militaire était la plus à même de résoudre le conflit.
« La solution militaire est la meilleure solution pour restaurer la sécurité et rétablir la loi », a-t-il tranché le général Ahmed al-Mesmari, porte-parole de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) de Haftar Selon lui, il est trop tard pour reprendre le dialogue. « La bataille (pour Tripoli) est dans sa phase finale », a-t-il ajouté, cité par l’AFP.
Le général Mesmari s’exprimait lors d’une conférence de presse aux Emirats arabes unis, un pays qui soutient le maréchal Haftar contre le GNA de Fayez al-Sarraj, appuyé par le Qatar et la Turquie.
Le maréchal Haftar a lancé le 4 avril une offensive pour conquérir Tripoli. Après près de cinq mois d’affrontements meurtriers, ses forces, freinées par celles appuyant le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU, n’ont guère avancé, restant aux abords de la capitale.
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a appelé mercredi le Conseil de sécurité à s’entendre pour mettre fin au conflit en Libye. « De nombreux Libyens se sentent abandonnés par une partie de la communauté internationale et exploités par d’autres », a-t-il déclaré.
« L’idée de donner une chance à la guerre, et qu’une solution militaire est possible, représente une chimère », a ajouté l’émissaire qui s’est souvent plaint dans le passé du manque d’unité du Conseil et des soutiens apportés par certains de ses membres aux belligérants.
La Libye est plongée dans le chaos avec des luttes de pouvoir et des milices armées qui font la loi depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte.