L’Etat hébreux a obtenu le statut d’ « observateur» à l’Union africaine, qui a rendu publique sa décision, hier.

Israël qui avait déjà un tel statut avec l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’avait perdu depuis l’avènement de l’UA, en 2002.

Cela fait, bientôt 20 ans, il cherchait, en vain, à renouer avec l’organisation politique où sont représentés tous les Etats du continent africain.

C’est maintenant chose faite ; mais l’UA, où la Palestine est « observateur », a confirmé son engagement pour la solution des Etats, dans le conflit israélo-palestinien, dans le communiqué publié, hier.

Ce succès diplomatique relatif de Tel Aviv pourrait s’expliquer comme un appui ou un clin d’œil envers le nouveau gouvernement de Bennett qui a succédé à celui du très controversé Netanyahou.

Ce dernier a bloqué toute évolution du dialogue entre son pays et la Palestine et a favorisé des implantations illégales de colons juifs dans les territoires occupés.

Même si Bennett est un homme de droite, sa coalition qui rassemble des formations politiques de toutes obédiences, y compris des arabes israéliens, bénéficie d’un préjugé favorable pour faire oublier la rigidité de son prédécesseur.

L’UA a pour objectif d’appuyer l’action diplomatique pacifique en Afrique et dans le monde entier.

Il y a une dynamique en cours dans les relations entre Tel Aviv et les pays africains, avec l’ouverture de représentations diplomatiques et des signatures d’accords de coopération que l’UA doit encourager.

Le statut d’observateur, longtemps recherché par Israël pourrait y aider.

La paix est un combat que les hommes doués de raison doivent mener, de manière digne et pragmatique.

« Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités », disait le Général De Gaulle.

A juste raison !