Alpha Condé, président de la République de Guinée depuis 2010.

Le Président sortant, Alpha Condé, a déposé son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, hier jeudi 3 septembre, devant la Cour constitutionnelle. A 82 ans, il va briguer un troisième mandat, malgré la contestation qui a fait des dizaines de morts en Guinée depuis octobre dernier. 

C’est à pied qu’Alpha Condé a quitté le palais présidentiel pour se rendre à la Cour constitutionnelle, distante de quelques centaines de mètres, pour déposer son dossier de candidature, hier jeudi 3 septembre. Le Président guinéen était accompagné de quelques membres du Gouvernement, ! dont le ministre de la Défense, Mohamed Diané et de son épouse, Hadja Djéné Condé, entre autres, rapporte RFI. 

Elu en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé, va briguer un troisième mandat, alors que la Constitution guinéenne limite le nombre de mandats à 2. Mais selon ses partisans, le référendum du 22 mars dernier a remis les compteurs à zéro. Depuis le mois d’octobre, des manifestations contre sa troisième candidature, réprimées par les forces de l’ordre, ont causé des dizaines de morts. 

Condé est le quatrième candidat à avoir déposé officiellement son dossier de candidature pour l’élection Présidentielle du 18 octobre, après les anciens ministres Ousmane Kaba, (Parti des démocrates pour l’Espoir), Abdoul Kabélé Camara, (Parti guinéen pour le Développement) et Ousmane Doré, (Mouvement national pour le Développement).

Toutefois, les ténors de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté, regroupés au sein du FNDC, n’ont pas encore dit s’ils seront candidats ou pas.

Le Front national de défense de la constitution , (FNDC), qui rejette le référendum du 22 mars dernier et le processus électoral, a indiqué que tout membre de sa Plateforme qui sera candidat à la prochaine élection, sera exclu de l’organisation. Le FNDC compte  mener une bataille dans la rue pour empêcher la tenue de la prochaine élection.

Rappelons, toutefois, que le même FNDC, qui avait boycotté le dernier référendum et appelé à des manifestations, n’avait pas pu empêcher la tenue du scrutin de mars dernier.