C’est ce mardi, que démarre à Conakry, les concertations en vue de la mise en place d’un nouveau gouvernement. Le RPG/Arc en ciel, le parti du président déchu, Alpha Condé, qui avait réservé sa réponse, a annoncé, hier lundi, qu’il participera à ces rencontres. De son côté, l’ONU demande le retour des civils au pouvoir dans un délai « raisonnable ».

A partir de ce mardi 14 septembre 2021 jusqu’au vendredi prochain, se tiendront les concertations en Guinée pour permettre aux putschistes de dérouler leur feuille de route, avec, d’abord, la mise en place d’un nouveau gouvernement. Alors que les partis politiques conviés, la société civile, les partenaires économiques, notamment ceux du secteur minier, avaient donné leur accord pour participer à ces rencontres, le parti de l’ex président Alpha Condé, avait réservé sa réponse, jusqu’à hier lundi, après une réunion du RPG.

Finalement, le parti de l’ex chef de l’Etat sera bien présent à ces assises.  « Après concertation avec toutes les structures basées à l’intérieur du pays, jusqu’à Conakry, toutes les structures sont d’accord pour que le parti soit représenté à cette concertation. « La réunion s’est tenue et nous avons donc validé la décision de la base », a, en effet, déclaré, hier, sur RFI, le Secrétaire administratif du parti, Lansana Komara.

Il a précisé que le Secrétaire général du parti représentera le RPG à ces discussions.  « Nous allons écouter et ensuite nous verrons ce qu’il faut faire. Le RPG est un parti de dialogue, nous avons toujours privilégié le dialogue, nous sommes pour la concertation, pour la négociation. Et nous voulons, surtout,privilégier la libération de notre président Alpha Condé », a-t-il ajouté.

S’agissant de l’ambition de la Cédéao de faire sortir Alpha Condé de Guinée, Lansana Komara indique que « cela dépendra du professeur lui-même ». Il ajoute, « nous voulons d’abord sa libération et le respect de son intégrité physique ».

Le retour des civils au pouvoir dans un délai «raisonnable»

Pendant ce temps, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, qui était en visite, hier, à Conakry, a souhaité que les civils reviennent au pouvoir dans un délai  « raisonnable », sans toutefois fixer de délai.

Mahamat Saleh Annadif, a rencontré les nouvelles autorités guinéennes, les diplomates accrédités en Guinée et les chefs des principaux partis de l’opposition au régime de Condé.

« Nous leur avons passé un message simple, pour dire que nous voulons les écouter. Qu’est-ce qu’ils pensent de l’avenir de leur pays, quelle transition ils veulent pour leur pays, afin que nous puissions les accompagner pour que la Guinée sorte de là », a-t-il, en effet, déclaré lors d’une conférence de presse.

Toutefois, il n’a pas voulu livrer le contenu de son entrevueavec Alpha Condé. « Nous avons rencontré, effectivement, le président Alpha Condé, nous nous sommes assurés de sa sécurité, de sa santé. Il se porte bien », a-t-il simplement indiqué.

Concernant la durée de la transition, il a affirmé que l’ONU n’avait pas d’exigences. « La durée de la transition sera celle que décideront les Guinéens. Nous sommes en concertation avec la Cédéao et jusque-là, nous avons dit que nous voulons une durée raisonnable ; mais la durée raisonnable dépend des Guinéens eux-mêmes », a-t-il souligné.