Initialement prévues en décembre prochain, les élections législatives en Guinée-Bissau, « pourraient ne pas se tenir à la date indiquée »,  en raison de problèmes logistiques et financiers. C’est ce qu’a déclaré, hier jeudi, le ministre bissau-guinéen de l’Administration territoriale.

« Nous étions à la recherche d’un calendrier consensuel. Nous avons tous constaté que toutes les conditions ne sont pas réunies pour des législatives crédibles et acceptables par tous les partis politiques », a, en effet, déclaré à la presse, Fernando Gomes.

Le ministre de l’Administration territoriale s’exprimait après une réunion de concertation, jeudi, avec les représentants des partis politiques. Des problèmes logistiques sont à la base de ce report, selon le Bureau d’appui technique du processus électoral (GTAP), un organe rattaché au ministère de l’Administration territoriale.

Les autorités attendent l’arrivée du matériel électronique et la fin des pluies pour commencer l’enrôlement des électeurs. Certaines zones du pays sont, en effet, inaccessibles, avec les fortes pluies enregistrées cette année, qui ont endommagé la plupart des routes.

Selon des sources proches du ministère des Finances, la Guinée-Bissau a besoin de 4 milliards FCFA pour organiser ces élections législatives, mais ne disposerait sur fonds propres, que de la moitié de cette somme. Les fonds promis par la communauté internationale ne seraient pas encore disponibles.

En mai dernier, le président Umaru Cissoco Embalo avait dissous le Parlement en raison de « divergences persistantes ». Le chef de l’Etat bissau-guinéen reprochait notamment à l’institution d’avoir protégé des députés mis en cause dans des affaires de corruption et d’avoir refusé de se soumettre au contrôle de ses comptes. L’actuel président en exercice de la Cédéao, avait ensuite annoncé des élections législatives anticipées, fixées au 18 décembre.

Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a connu plusieurs putschs et des tentatives de coup d’Etat. Le 1er février dernier, une nouvelle tentative de coup d’Etat avait été déjouée dans le pays, selon les autorités.