C’est l’une des décisions importantes prises par les chefs d’Etat de la Cédéao réunis, hier jeudi, à Accra, au Ghana, en sommet extraordinaire. Dans le communiqué final qui a sanctionné la rencontre, l’organisation sous-régionale a annoncé qu’elle a décidé de « l’envoi d’une force d’appui à la stabilisation en Guinée Bissau » après le coup d’Etat manqué du mardi 1er février dernier.

Si aucune sanction n’a été prise par la Cédéao à l’encontre du Burkina Faso après le coup d’Etat perpétré dans le pays le 24 janvier dernier, les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest ont décidé, hier, à Accra d’envoyer « une force d’appui à la stabilisation en Guinée Bissau », où une frange de l’armée a manqué de renverser le président Umaru Cissoco Embalo après le coup d’Etat raté de mardi dernier.

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao a, en effet, réaffirmé « sa ferme détermination à protéger la démocratie et la liberté dans la région et réitère son engagement en faveur du respect du principe de la tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens inconstitutionnels ». Ceci, conformément aux dispositions du protocole additionnel de 2001 de la Cédéao, indique le communiqué.

L’Ecomig, la force d’intervention militaire de la Cédéao, avait quitté la Guinée Bissau en septembre 2020, huit mois après l’installation de l’actuel président.

Mardi dernier, en début d’après-midi, alors qu’il présidait un Conseil des ministres extraordinaire au Palais du gouvernement, en présence de son Premier ministre et des membres de son gouvernement, le président Umaru Cissoco Embalo a été attaqué par des hommes lourdement armés.

Le chef de l’Etat bissau-guinéen qui a été exfiltré par sa garde rapprochée a déclaré, lors d’une conférence de presse, qu’il était personnellement visé par cette attaque qu’il a liée aux décisions qu’il a prises récemment contre des lobbies de narcotrafiquants.

Ce putsch manqué a fait 11 morts dont 7 militaires et paramilitaires, 3 civils et un assaillant, qui serait un membre de la police d’intervention rapide, selon le gouvernement.

Plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette attaque du Palais du gouvernement ont été arrêtées.

Quatre coups d’Etat ont été perpétrés en Afrique de l’Ouest en 18 mois, notamment au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.