le  président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo,

Un mois après le coup d’Etat manqué du 1er février dernier en Guinée-Bissau, un changement est intervenu dans la hiérarchie militaire. En effet, trois officiers supérieurs de l’armée bissau-guinéenne ont été démis de leur fonction.

La chasse aux coupables se poursuit en Guinée-Bissau après le coup d’Etat raté d’il y a un mois. Le chef d’Etat-major adjoint de l’armée, le général Mamadù Krumah Turé, le Commandant en chef de la Marine, l’Amiral Carlos Alfredo Mandugal, et le Commandant de la Garde nationale, le Colonel Sadio Cissé, ont tous été relevés de leur fonction.

Si aucune explication officielle n’a encore été donnée après cette décision, tout porte à croire que la mesure est liée au putsch manqué contre le Président Umaru Sissoco Embalo.

Ce changement important à la tête de l’armée serait, en effet, la conséquence de l’attitude de ces officiers pendant l’assaut du Palais du gouvernement, le 1er févier dernier, par des militaires et des policiers dont certains sont encore en fuite.

Pour rappel, cette attaque avait fait près de 11 morts, des militaires et des civils, alors que le gouvernement tenait un Conseil des ministres en présence du Président Umaru Sissoco Embalo, de son Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et des membres du gouvernement.

Le chef de l’Etat bissau-guinéen et ses ministres étaient restés coincés sous les tirs des assaillants avant que les renforts n’arrivent 5 heures plus tard.

Le général Biaguê Na Ntan n’avait pas manqué de dénoncer « l’immobilisme coupable de la haute hiérarchie militaire » lors de cette attaque.

Le Président Umaru Sissoco Embalo avait accusé les cartels de la drogue après cette attaque.

Mardi dernier, l’ancien Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, député et chef de l’ancien parti au pouvoir, le PAIGC, a été placé sous contrôle judiciaire et interdit de quitter le territoire, selon le Procureur général de la République, Bacary Biaye,

Il était l’adversaire du président Umaro Sissoco Embalo au second tour de l’élection présidentielle en janvier 2020, dont il avait contesté les résultats.