Les rebelles tigréens ont accepté ce vendredi, une “cessation des hostilités” ; un nouveau tournant dans ce conflit vieux de près de 17 mois dans le Nord de l’Ethiopie. Ceci intervient après l’annonce par le gouvernement d’une trêve humanitaire indéfinie hier jeudi.

Les rebelles ont déclaré dans un communiqué envoyé à l’AFP ce vendredi matin, qu’ils étaient “engagés à mettre en œuvre une cessation des hostilités avec effet immédiat”, et ont exhorté les autorités éthiopiennes à accélérer l’acheminement de l’aide d’urgence au Tigré, où des centaines de milliers de personnes risquent la famine.

Les rebelles du Tigré et les forces gouvernementales éthiopiennes ont commencé à se battre en novembre 2020. Des milliers de personnes sont mortes et beaucoup d’autres ont été forcées de fuir leur foyer alors que le conflit s’est étendu du Tigré aux régions voisines d’Amhara et d’Afar.

Hier jeudi, le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré une trêve surprise, affirmant qu’il espérait que cette décision faciliterait l’accès humanitaire au Tigré et «ouvrirait la voie à la résolution du conflit » dans le Nord de l’Éthiopie.

Il a appelé le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à “s’abstenir de tout acte d’agression supplémentaire et à se retirer des zones qu’il a occupées dans les régions voisines”.

Le conflit a éclaté lorsqu’Abiy a envoyé des troupes dans le Tigré pour renverser le TPLF, l’ancien parti au pouvoir de la région, affirmant que cette décision était intervenue en réponse aux attaques des rebelles contre les camps de l’armée.

 

Les combats durent depuis plus d’un an, déclenchant une crise humanitaire, alors que des récits de viols et de massacres en masse ont émergé ; les deux parties étant accusées de violations des droits humains.

 

Plus de 400 000 personnes ont été déplacées au Tigré, selon l’ONU.

 

La région a également été soumise à ce que l’ONU qualifie de blocus de facto.

Près de 40% des habitants du Tigré, une région de six millions d’habitants, sont confrontés à “un manque extrême de nourriture”, a déclaré l’ONU en janvier, les pénuries de carburant obligeant les travailleurs humanitaires à livrer à pied des médicaments et d’autres fournitures essentielles.