L’ancien président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré 

Roch Marc Christian Kaboré, l’ancien président du Burkina Faso, renversé par un coup d’Etat militaire en janvier dernier, a quitté le pays, hier jeudi, pour « raison médicale », ont indiqué ses proches et des sources gouvernementales. Il a fait escale à Abidjan, avant de rallier les Emirats arabes unis. C’est le premier voyage du président déchu depuis qu’il a perdu le pouvoir.

« Après avoir obtenu l’autorisation préalable des autorités militaires, le président Kaboré se rend aux Émirats arabes unis pour raison médicale », a, en effet, déclaré un membre de son entourage, cité par l’AFP. Le président Kaboré voyage « en compagnie de son épouse », a-t-il ajouté.

L’information a été confirmée par un membre du gouvernement cité par la même source, qui indique que « le gouvernement a œuvré avec diligence pour faciliter ce voyage » pour des « raisons humanitaires ».

Roch Marc Christian Kaboré a donc quitté Ouagadougou hier soir pour Dubai, via Abidjan où vit en exil l’ancien président Blaise Campaoré, depuis sa chute en octobre 2014. L’agenda de l’ex chef de l’Etat en Côte d’Ivoire n’a, toutefois, pas été révélé.

Selon un cadre de son parti, le Mouvement du peuple pour le progres (MPP), l’état de santé de l’ancien chef de l’Etat « est un peu fragile depuis quelque temps et il doit effectuer des examens médicaux en vue d’une meilleure prise en charge ».

Mais l’on précise qu’il s’agit simplement de contrôles médicaux et que l’ancien président ne souffre d’aucune maladie particulière.

Christian Kaboré (65 ans), a été renversé le 24 janvier par une junte militaire conduite par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, devenu président de transition, depuis.

Après sa chute, il avait été placé en résidence surveillée dans une villa, dans le quartier résidentiel de Ouaga 2000, avant d’être autorisé à regagner son domicile privé, à Ouagadougou, début avril.

Il avait été reçu par le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba en mi-juin, pour amorcer une décrispation politique.

Ses partisans s’étaient opposés, début août, à ce qu’il participe à une réunion organisée par le pouvoir avec d’autres anciens chefs d’Etat, dont Blaise Compaoré, dans le cadre d’une réconciliation nationale, mais également dans le but de trouver une solution à la violence djihadiste.

Lors de sa première apparition publique, en avril dernier, le président Kaboré paraissait très affaibli, suscitant l’inquiétude de ses partisans sur son état de santé.