Il n’a pas tardé. Moins de 48 heures après sa nomination, le Premier ministre Albert Ouédraogo a publié la liste du nouveau gouvernement de transition au cours d’une édition spéciale sur les antennes de la télévision publique, samedi. Si des nouveaux visages arrivent dans cette équipe gouvernementale, des personnalités de l’ancien régime de Roch Marc Christian Kaboré, y font leur retour.

Le nouveau gouvernement ainsi constitué compte 25 membres dont 6 femmes. Les trois premiers postes ministériels sont occupés par des personnalités bien connues.

Il s’agit notamment de Yero Boly, qui occupait déjà le ministère de l’Administration territoriale et de la sécurité, puis celui de la Défense, sous l’ère Blaise Campaoré, dont il a été également le directeur de cabinet. Il a été ambassadeur en Côte d’Ivoire, en Libye et au Maroc. Il aura en charge la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

De son côté, le Général de brigade Aimé Barthelemy Simporé, devient ministre d’État et conserve le portefeuille de la Défense et des Anciens combattants. Un poste qu’il occupait dans le dernier gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier.

Quant au Colonel major Omer Bationo, qui était Secrétaire général de la Défense nationale, depuis novembre 2021. Il est le nouveau ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. Ancien Chef de corps de l’ancien régiment de sécurité présidentielle, il avait été débarqué suite aux mutineries de 2011, puis nommé par le président Blaise Compaoré comme directeur général de la sécurité intérieure.

Le poste de ministre de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, revient à Maître Barthélémy Kere, l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante.

Le département de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, est confié à la réalisatrice Valérie Kaboré, alors que l’Éducation nationale, l’Alphabétisation la Promotion des langues nationales revient à l’économiste, écrivain et analyste politique Lionel Bilgo, qui fait son entrée dans le gouvernement.

Le syndicaliste Bassolma Bazié fait également son entrée dans le gouvernement. Il devient ministre de la Fonction publique. Enseignant des lycées, le syndicaliste avait rendu sa démission de la fonction publique, suite à une affection qualifiée d’arbitraire. Il a passé plusieurs années à la tête de la Confédération générale du travail où il avait mené plusieurs combats pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.