Le procureur, le premier substitut et le commissaire par intérim de la ville de Kandi ont été placés sous mandat de dépôt, pour « intelligence avec un groupe de terroriste, abus de fonction et corruption ».

Les trois mis en cause sont accusés d’avoir libéré un suspect qui appartiendrait à une organisation terroriste. Le suspect est présenté comme un agent de renseignement d’un groupe de terroristes dans le parc W, partagé par le Niger et le Burkina Faso, selon RFI.

Le procureur de Kandi aurait classé le dossier du suspect sans suite. Les magistrats sont alors soupçonnés d’intelligence avec les terroristes. La seule juridiction compétente pour les affaires de terrorisme est la CRIET, la Cour de répression des infractions économiques et terroristes, selon une source proche du dossier, citée par RFI. Pour cette source, le procureur devait transmettre le dossier à cette cour spéciale créée en mai 2018, au lieu de le classer.

Le 18 mai, le substitut est gardé à vue, 4 jours après, le procureur de Kandi et le commissaire par intérim de la ville connaissent le même sort. La CRIET les a inculpés pour « intelligence avec une organisation terroriste, abus de fonction et corruption ».

Une douzaine d’avocats se sont constitués pour les défendre. Ils critiquent sévèrement la détention provisoire de leurs 3 clients. Pour la défense, « aucun élément concret ne sous-tend ces infractions, tout au plus, ça vaut un manquement qui peut être puni sur le plan administratif ».