Au moment où le Maroc a proposé le déploiement de deux canadairs pour participer aux efforts de lutte contre les feux de foret frappant de plein fouet l’Algérie, les gouvernants d’Alger ont préféré regarder ailleurs. Dans son discours adressé aux algériens hier soir, le président Abdelmajid Tebboun n’a pas évoqué la proposition marocaine. Il a rappelé par contre qu’il a demandé de l’aide à plusieurs pays européens qui n’ont pas répondu favorablement !

Polémique autour de deux avions européens

Pendant que les feux font des ravages en Kabylie, les responsables algériens ont opté pour la politique de l’autruche. Incapables de mobiliser les moyens nécessaires pour venir à bout de cette catastrophe, la plus grande dans l’histoire du pays, ils ont choisi de mentir tout simplement pour tenter de garder le peu de dignité qui leur reste.

Recevant une aide française de deux canadairs qui rentrent directement d’une opération de sauvetage en Grèce, les responsables algériens ont présenté cette aide comme une location d’avion auprès  de l’Union Européenne. Des allégations balayées d’un revers de main par le président Français Emanuel Macron. Sur Twitter et en Arabe, le locataire de la maison blanche a annoncé que les deux avions sont français et qu’ils sont déployés en Algérie en tant qu’aide de la part de la France.

Les militaires se chargent du sale boulot !

Si les politiques ont choisi d’éviter le sujet de l’aide marocaine et de compter sur le soutien de la France qui a colonisé le pays pendant 130 ans et tué plus de 500 000 algériens, les militaires ont opté encore une fois, pour un discours de menaces dans un manque total de diplomatie. Le chef des armées de l’Algérie, Saaid Chenguriha qui recevait l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Mali, a parlé de tout sauf du Mali.

Insistant sur son soutien aux milices armées du front Polisario, l’homme fort d’Alger n’a pas hésité à qualifier le voisin marocain de « colonisateur ». Il a même évoqué ce qu’il a appelé des crimes de l’armée du Royaume contre les Sahraoui. Le militaire qui n’a jamais participé à une guerre de sa vie, sauf celle que son pays a perdu contre le Maroc dans les années 60, s’est montré très agressif dans son discours. Selon plusieurs observateurs, cette hostilité algérienne risque de s’aggraver dans les prochains mois, compte tenu de la situation économique difficile du pays.